"La contraception, ce n’est pas qu’une affaire de femmes"

Pilule, stérilet, préservatif ou implants : tout un panel de moyens pour éviter les grossesses indésirables et les maladies sexuellement transmissibles.
A l’occasion de cette journée mondiale de la contraception, plusieurs actions ont été menées afin d'informer et de sensibiliser le plus grand nombre. La contraception, ce n’est pas qu’une affaire de femmes, rappellent les acteurs de la santé.
Ce samedi 26 septembre, le Planning familial de La Réunion a voulu innover pour atteindre en particulier les plus jeunes, à l’occasion de la journée mondiale de la contraception. L'objectif est toujours d’informer et de sensibiliser aux méthodes de contraception et aux risques liés aux rapports non protégés.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 
 
Contraception : journée mondiale pour sensibiliser la jeunesse

"Cette année, à cause de la crise sanitaire, on a opté pour une formule numérique, explique Johnny Mezino, animateur prévention. On a fait un live sur Facebook et Instagram où on répond aux questions des internautes".
 

Le recours à l'IVG chez les mineures


Une initiative qui prend tout son sens dans notre département, où la connaissance sur la contraception doit encore progresser. A La Réunion, la proportion de mineures ayant eu recours à une interruption volontaire de grossesse (IVG) est d’ailleurs deux fois plus élevée qu’en métropole.

On recense en effet 12% d’IVG de mineures pour 1 000 femmes de 15 à 17 ans, alors que ce taux de recours frôle les 6% dans l’Hexagone.

Depuis le mois dernier, les consultations gratuites pour les mineurs ne concernent plus seulement les filles âgées de 15 à 18 ans. Dès 12 ans, elles peuvent également y avoir accès tout aussi gratuitement en dehors des centres de planification familiale.

Pour le Planning familial, il s’agit ainsi de communiquer sur les différents moyens de contraception : pilule, stérilet, préservatif ou implants. Tout un panel de moyens pour éviter les grossesses indésirables et les maladies sexuellement transmissibles.
 

Et pourquoi pas la vasectomie ?


Pour Emmanuel Thore-Dupont, médecin au Centre d’éducation et de prévention en santé, au Centre hospitalier Ouest-Réunion (CHOR), c’est aussi l’occasion de rappeler que la contraception n’est pas qu’une affaire de femmes.

"Il y a les infections sexuellement transmissibles mais il y a aussi la question de savoir, pour l’homme, s’il veut être père ou pas tout de suite, précise Emmanuel Thore-Dupont. S’il ne le veut pas, on peut aussi lui proposer un moyen de contraception, et donc la plupart du temps, le préservatif masculin. Mais s’il est prêt, on peut aussi proposer la vasectomie". Une dernière option souvent source d’inquiétude pour les principaux concernés.

Depuis 2016, tous les parcours de l’IVG sont pris en charge à 100% par l’Assurance-maladie.

Ci-dessous l'interview de Johnny Mezino, animateur prévention au Planning familial 974 :
Contraception : Johnny Mézino, invité du Journal de 12h30