La culture du maïs à La Réunion améliore les réserves de fourrage des éleveurs

Le maïs à La Réunion.
Le maïs est arrivé à La Réunion en 2020. Depuis, sa culture n’a cessé de se développer dans l’île. Ce mercredi 2 octobre, la Sicalait organisait à Savanna, une "Journée du Maïs" pour montrer les progrès réalisés. Le maïs a notamment permis d’améliorer les réserves de fourrage des éleveurs.

Vous n’avez pas fini de voir des champs de maïs à La Réunion. La culture de cette céréale est en pleine expansion dans l’île. Introduit en 2020, le maïs n’a pas cessé de pousser et ce n’est pas fini.

Encore plus de parcelles de maïs

Ce mercredi 2 octobre, la Sicalait organisait, à Savanna, une "Journée du Maïs" pour montrer les progrès réalisés et les défis à venir.

La Sicalait veut encore étendre ses zones de production à de nouvelles parcelles et à plus de surfaces. Son objectif est de compléter les rations données aux vaches, lors de période où l’herbe est plus rare.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Le maïs permet d’améliorer les réserves de fourrage des éleveurs ©Réunion la 1ère

Jusqu’à trois récoltes par an

"Le maïs va nous permettre de trouver le point d’équilibre pour les surfaces fourragères des vaches laitières, explique Gianni Lebrouc, responsable de l'alimentation à la SICALAIT/URCOOPA. Nous avons 30 hectares cultivés en maïs, l’objectif est d’atteindre 100 hectares. Le maïs a un cycle court car on peut en faire trois récoltes par an". Cela permettrait donc de récoltés 300 hectares dans l’année. 

On serait alors en capacité de donner 5 kilos de matières sèches pour chaque vache laitière de l’île.

Gianni Lebrouc, responsable alimentation SICALAIT/URCOOPA

L’arrivée du maïs en 2020 à La Réunion

Pour cela, la Sicalait recherche des parcelles, soit entièrement dédiées au maïs soit entre deux cycles de canne ou bien des parcelles qui vont changer d'utilisation à court terme et qui ne peuvent plus de ce fait être implantée en culture pérenne.

L’arrivée du maïs à La Réunion s’est faite en 2020 avec le projet de mise en place d’une banque de fourrage pour alimenter les éleveurs en continue. "On est aujourd’hui au bout d’une expérimentation de quatre ans et le résultat est concluant et satisfaisant", annonce Serge Hoareau, vice-Président du Département délégué aux Affaires agricoles. 

Nous avons connu des périodes difficiles pour alimenter les élevages à La Réunion entre 2015 et 2018, on était en manque de fourrage et il fallait importer.

Serge Hoareau, vice-Président du Département

Le maïs à La Réunion.

Un investissement de 1,12 million d’euros

A ce jour, La Réunion produit 115 000 tonnes de matière sèche, pour un besoin de 130 000 tonnes.

"Nous sommes quasiment à l’équilibre", se réjouit Serge Hoarau qui estime que le "Département a eu raison d’accompagner les filières élevage en investissant 800 000 euros pour la Sicalait et 300 000 pour la Sicarevia". "Cela leur a permis de s’équiper et de mécaniser les exploitations pour avoir cette banque de fourrage", précise-t-il. Mais il reste encore des défis.

Une banque de fourrage parfois difficile à alimenter

"Cette banque est surtout alimentée en début d’année lors de la période des pluies, explique Martha Mussard, président de la Sicalait. Tous les éleveurs qui ont des terres, indépendants ou non, s’ils ont un excédent d’herbes peuvent la vendre à la banque de fourrage".

L’enjeu est d’être autonome en fourrage sur le territoire. Ce qui est de plus en plus difficile avec le dérèglement climatique car on a eu un hiver très sec et la sécheresse continue.

Martha Mussard

Et avec le dérèglement climatique, la fréquence des sécheresses va augmenter. La banque de fourrage devrait donc jouer son rôle d’amortisseur lorsqu’il y aura des manques de fourrage.

Les filières d’élevages d’herbivores (bovin, ovin, caprin et équin) rassemblent à La Réunion près de 2 500 éleveurs et plus de 50 000 animaux, et les surfaces fourragères représentent environ 10 750 hectares.