Le mouvement de grève des transporteurs scolaires de l'Ouest est suspendu, annonce l'intersyndicale Transports ce samedi 21 août. Conséquence directe : tous les circuits de ramassage scolaire seront à nouveau assurés dès ce lundi 23 août, indiquent déjà les services du TCO.
Une bonne nouvelle pour les 17 000 élèves qui utilisent tous les jours les transports scolaires du TCO pour se rendre en cours. Pour l'intersyndicale, il s'agit de ne pas pénaliser davantage ces élèves, comme l'explique Joseph Magdeleine, le secrétaire général de FO Transports 974.
Re(voir) l'interview de Joseph Magdeleine sur Réunion La 1ère :
150 personnels impactés
Cette semaine de reprise des classes aura été fortement perturbée par ce mouvement social lancé suite à l'attribution du marché du ramassage scolaire à un nouveau groupement d'entreprises.
Depuis le début de la grève, l'intersyndicale reproche au TCO de ne pas avoir intégré de clause de reprise du personnel dans son appel d'offres. Une clause qui aurait permis aux 130 conducteurs de bus concernés et une vingtaine de personnels supplémentaires d'être repris avec l'ensemble de leurs acquis sociaux (ancienneté, etc...)
Des négociations difficiles
Les dernières négociations entamée hier, vendredi 20 août, n'avaient abouti à aucun accord malgré la médiation de la préfecture, à travers l'intervention de la Deets, la Direction de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités.
Mais ce samedi, les grévistes ont fait savoir qu'ils étaient prêts à faire une croix sur leurs principales revendications. Les personnels concernés seront recrutés et non transférés par le nouveau groupement, comme ils le réclamaient. Ce qui signifie donc qu'ils ne pourront pas garder leurs acquis sociaux.
En contrepartie, l'intersyndicale attend que le TCO s'engage par écrit pour que les prochains appels d'offres disposent d'une clause imposant justement le maintien des acquis sociaux afin de ne plus se retrouver dans une telle situation à l'avenir.
Le week-end dernier, Emmanuel Séraphin, le président du TCO, avait assuré que l'absence d'une telle clause dans le dernier appel d'offres n'était en aucun cas un oubli, ni une erreur, et encore moins une obligation légale.
"On s'est toujours retrouvé face à un mur, celui de la légalité, qui n'a rien à voir avec la moralité qui constitue, elle, la base de notre combat. La dernière option qui nous restait c'était de trouver un accord avec la société entrante que nous n'avons même pas pu rencontrer de visu", résume Joseph Magdeleine, le secrétaire général de FO Transports 974. "La volonté de négociations n'était pas là".