Ils n'ont toujours pas obtenu satisfaction et maintiennent leur mouvement : les personnels grévistes de la compagnie aérienne French Bee ont prolongé leur grève jusqu'au 2 janvier 2023.
Les explications de Priscylla Lefèvre, représentante du SNPNC-FO French Bee, à Réunion La 1ère :
Dans un communiqué, le SNPNC-FO et CGT French Bee expliquent n'avoir reçu à ce jour "aucune réponse satisfaisante à leurs revendications concernant les conditions de travail et de rémunération et prolongent l'appel à cesser le travail".
Les deux syndicats regrettent que la "seule proposition de French Bee a été un calendrier de réunions sans promesse d'engagement de leur part", et que la direction préfère dépenser pour "des affrètements de compagnies étrangères plutôt qu'investir sur ses propres salariés".
"On ne demande pas la lune"
Priscyllia Lefèvre, représentante du SNPNC-FO, assure en effet que pour faire face à cette grève, la compagnie a préféré affréter un avion d'une compagnie espagnole plutôt que d'utiliser cet argent pour répondre aux revendications des grévistes. Elle fait valoir que le salaire de base est inférieur chez French Bee à celui dans les autres compagnies.
La direction a décidé de ne rien faire tant qu'on était sous grève. Mais ils oublient que les PNC sont sous grève parce qu'ils n'ont plus le choix. Quand on a plus de 480 passagers, dans les autres compagnies aériennes, il y a deux chefs de cabine, chez nous il n'y en a qu'un.
Priscyllia Lefèvre du SNPNC-FO French Bee
"On ne demande pas la lune, on demande juste le SMIC", souligne-t-elle. "Ce n'est plus possible. Pourquoi ne pas donner à ces PNC ? On demande au groupe Dubreuil de voir ce qu'il se passe et de faire ce que la direction n'arrive pas à faire, c'est-à-dire mettre fin à ce conflit social", achève Priscyllia Lefèvre.
A priori pas d'impact sur les vols
La semaine dernière, interrogé sur Réunion La 1ère, le patron de French Bee Marc Rochet avait rassuré les passagers de ses vols sur la destination Réunion, soulignant que les équipes mises en place pendant la grève étaient composées en fonction des personnels non- grévistes, et que le mouvement n'impacterait donc pas les vols. "Beaucoup de PNC font grève, mais ça ne se voit pas parce qu'ils affrètent des avions", commentait pour sa part Priscylla Lefèvre du SNPNC.
Il avait aussi regretté cette grève qui survient pendant les fêtes de fin d'année, parlant de "chantage", et déclaré que des réunions de négociations auraient lieu courant janvier 2023.
"Le discours paternaliste et infantilisant de notre PDG dans les médias est inaudible pour les
salariés", répondent les syndicats dans leur communiqué.