La liquidation judiciaire du Journal de l'Ile prononcée par le tribunal de commerce de Saint-Denis

La liquidation judiciaire du Journal de l'Ile prononcée par le tribunal de commerce de Saint-Denis.
Le tribunal de commerce de Saint-Denis prononce la liquidation judiciaire du Journal de l'Ile, ce mercredi 31 juillet. Les juges ont tranché : le JIR et ses sociétés associées ne poursuivront pas leur activité. Le journal était en redressement judiciaire depuis janvier, en raison de ses difficultés financières.

C'est la fin du Journal de l’Ile. Ce mercredi 31 juillet, le tribunal de commerce de Saint-Denis a prononcé la liquidation judiciaire immédiate du JIR et de ses sociétés associées (JIR OI, Clicanoo, Recto verso, Régie espace publicitaire et Distrib presse OI). 

 Liquidation judiciaire

Les dirigeants du journal étaient à nouveau convoqués devant la justice cet après-midi. Après plus d'une heure d'échanges, les juges ont décidé que le titre de presse ne poursuivrait pas son activité. Le Parquet avait pourtant demandé un renvoi. 

En proie à des difficultés financières depuis plusieurs années, le JIR était placé en redressement judiciaire depuis janvier dernier.

 75 salariés

Les larmes aux yeux, les représentants du personnel sont ressortis abattus du tribunal de commerce. Ce soir, 75 personnes se retrouvent sans emploi. Le JIR existait depuis 1951.

Les juges expliquent prendre leur décision en "toute connaissance de cause", et se disent "désolés pour les salariés" et pour "la liberté de la presse". Ils ont rappelé que ce n'était pas la première procédure à laquelle le JIR faisait face et que "le passif atteignait désormais neuf millions d'euros".

Les quatre juges ont estimé que, cette fois, le titre de presse ne pouvait être sauvé et ont décidé "d'arrêter la fuite en avant". A la sortie de l'audience, Jacques Tillier, le patron du JIR n'a pas souhaité s'exprimer.

 Pas de version papier depuis le 9 juillet

Après un premier point d'étape le 4 avril dernier, le tribunal de commerce avait validé la poursuite de la période d'observation du titre de presse jusqu'au 3 juillet prochain. Il s'agissait d'un nouveau sursis, mais il n'aura pas suffit. 

Par ailleurs, le JIR n'avait déjà plus de version papier depuis le 9 juillet. Le journal n'est plus imprimé en raison d'un conflit entre le patron, Jacques Tillier, et l'imprimeur Alfred Chane Pane.