La manifestation contre l'austérité réunit quelques centaines de grévistes à Saint-Denis et à Saint-Pierre

A Saint-Denis, les organisations syndicales indiquent avoir rassemblé 500 personnes. Les policiers en ont compté 200.
Cette grève du 13 octobre contre l’austérité, pour les salaires et l’égalité femmes-hommes, a rassemblé ce matin environ 200 personnes dans les rues de Saint-Pierre, tandis qu'à Saint-Denis, les syndicats avancent le chiffre de 500 manifestants, quand les policiers en comptent, eux, 200.

En réponse à l'appel lancé dans toute la France, et même dans toute l'Europe, l'intersyndicale réunionnaise s'est mobilisée une nouvelle fois dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre, même si cette manifestation contre l'austérité, pour l'augmentation des salaires et l'égalité hommes-femmes s'est caractérisée par une faible mobilisation.

"Quand vous demandez à un salarié qui est au SMIC de perdre encore une journée, je comprends très bien que la mobilisation s'affaiblit de jour en jour", a réagi Joël Dalleau, le secrétaire général de la CFDT, sur Réunion La 1ère.

Regardez l'interview de Joël Dalleau,  :

Manifestations du vendredi 13 octobre : interview Joël Dalleau, secrétaire général de la CFDT ©Réunion La 1ère

Entre 200 et 500 manifestants à Saint-Denis

Dans le chef-lieu, les syndicats rapportent que 500 manifestants ont défilé ce matin entre le Petit Marché et la préfecure. Un nombre ramené à 200, d'après les estimations des forces de l'ordre. A Saint-Pierre, ce sont environ 200 personnes qui ont pu être rassemblées par les syndicats.

Regardez le reportage de Réunion La 1ère :

Un vendredi de contestation sociale dans les rues de Saint-Denis et Saint-Pierre. L’intersyndicale se mobilise pour une revalorisation des salaires. Reportage à Saint-Denis ©Réunion la 1ère

"Privé de pouvoir de vivre"

Six mois après l'adoption de la loi sur la réforme des retraites, il s'agit, pour les syndicats, de montrer que leur détermination reste intacte, alors que dans le même temps, les députés de La France insoumise (LFI) tablent sur une abrogation du texte à l'Assemblée nationale, fin novembre.

Et les sujets de l'inflation et du pouvoir d'achat restent aussi au centre des préoccupations. Un manifestant de la CGTR brandissait par exemple ce matin une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Privé de pouvoir de vivre".

A Saint-Denis, les organisations syndicales indiquent avoir rassemblé 500 personnes. Les policiers en ont compté 200.

L'intersyndicale a réuni environ 200 personnes dans les rues de Saint-Pierre

Continuer le combat

"Nou lé là pour continuer le combat, pour améliorer les conditions de travail des femmes et pour protester contre tout ce que le président Macron a fait promulguer ces dernières années", lance une manifestante dionysienne.

"On est là pour défendre nos intérêts, pour qu'on augmente les salaires dans les secteurs du privé, explique Pascal Dalleau qui travaille dans l'Est de l'île. Dans certaines entreprises, les négociations annuelles obligatoires sont toujours en cours alors il ne faut pas lâcher l'affaire. Face aux patrons qui ne nous font pas de cadeau, nous en tant que salariés, on doit montrer qu'on est là pour avoir des salaires dignes de ce nom !"

L'intersyndicale a réuni environ 200 personnes dans les rues de Saint-Pierre

Une faible mobilisation également attendue dans l'Hexagone

"Là actuellement, il y a une perte de pouvoir d'achat pour toutes les tranches de travailleurs et de cadres et donc là on veut à tout prix des mesures efficaces sur les contrôles des prix", avance pour sa part Alain Weisse, un membre de la CFE-CGC.

Pas moins de 200 manifestations sont prévues dans l'Hexagone, mais la mobilisation devrait être également plus faible que lors des précédentes grandes manifestations organisées contre la réforme des retraites.