Jeudi 29 décembre, à 12h30, près de 300 passagers d’Air Mauritius devaient embarquer direction l’île Maurice.
D’abord du retard
Dès l’enregistrement, la compagnie annonce une heure de retard, suite à un incident technique. A 14 heures, les passagers et l’avion étaient toujours cloués au sol. Certains avaient des vols en correspondance. Mais rien ne s’est passé comme prévu. "En salle d’embarquement, tout le monde était déjà bien énervé", explique un passager. Tous ont embarqué, puis débarqué avant de ré-embarquer dans un appareil affrété par Air Mauritius.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"Tout s’éteignait et se rallumait"
"Ce n’était pas un appareil Air Mauritius mais Qatar Airways, raconte un passager. Le personnel à bord ne parlait pas français. On a embarqué dans l’avion et nous y sommes restés plus de 2h30 avec des « essais moteurs ». Tout s’éteignait et se rallumait".
Des passagers affolés
Dans l’avion, des passagers commencent alors à s’affoler. "Les enfants pleuraient, une dame s’est évanouie, des gens étaient complètement affolés et voulaient descendre, raconte l’un des passagers. A un moment donné, un groupe de personnes s’est rebellé et a demandé d’ouvrir les portes pour sortir de l’appareil. Ils ne voulaient plus partir dans cet avion-là".
"Des odeurs de kérosène et de brûlé"
Une hôtesse demande alors aux passagers de se rassoir dans leur siège. "Sur un ton sec, elle assure que les portes ne seront pas ouvertes, rapporte un passager. Là, ça a pété. On était une trentaine à l’avant de l’avion, on n’a pas voulu aller se rassoir, on voulait sortir car on avait peur".
Les passagers décrivent des "odeurs de kérosène et de brûlé à l’arrière de l’avion et les lumières qui s’éteignaient". "On aurait dit un film de Bruce Willis "Les ailes de l’enfer", commente l’un d’eux. Je n’ai pas peur d’habitude, ce n’est pas la première fois qu’on prend l’avion, mais là c’était un film d’horreur".
Des correspondances ratées
Les passagers sont finalement partis vers 23 heures dans l'avion en question après la réparation d'un interrupteur et plus de douze heures de retard. Pour certains, la mésaventure n'est pas forcément terminée car la plupart de ceux qui devaient juste transiter Maurice ont raté leurs vols vers d'autres destination de la zone.