La préfecture confirme la présence d'insectes ravageurs dans un rucher du Sud de La Réunion

Le petit coléoptère des ruches et ses larves
Ce jeudi 7 juillet, la préfecture de La Réunion confirme la présence de petits coléoptères des ruches, dans un rucher du Sud de l’île.

Ce mardi 5 juillet 2022, les services de l’État avaient été informés de la possible présence d’un ravageur des colonies d’abeilles. Des prélèvements ont confirmé que le "petit coléoptère des ruches" ravage bien un rucher du Sud de l'île.

Un petit insecte pour de gros dégâts

Les analyses du Laboratoire National de Référence ont affirmés ce mercredi 6 juillet, que l'Aethina tumida ou petit coléoptère des ruches est bien présent dans un rucher du Sud de La Réunion.

Cet insecte est un ravageur des colonies d’abeilles. La préfecture indique que sa multiplication "peut provoquer un affaiblissement ou la mort de la colonie d’abeilles."

Le coléoptère adulte peut mesurer de 5 à 7 mm de long. Il se déplace très rapidement sur les cadres se cache aisément dans les alvéoles des ruches. La nymphe se développe dans le sol à proximité de la ruche, où elle est difficilement détectable.

Lorsque l'insecte ravageur est détecté, les ruches concernées sont obligatoirement brulées pour éviter sa prolifération. Pour François Payet, président du syndicat apicole de La Réunion et de la maison de l’apiculture, ce petit coléoptère des ruches est une catastrophe ultime.

Ce coléoptère est un danger sanitaire de première catégorie pour les abeilles.

François Payet, président du syndicat apicole de La Réunion et de la maison de l’apiculture

Les 600 apiculteurs doivent désormais ouvrir l'œil et appliquer les mesures préfectorales.

Une zone de protection et de surveillance

Pour éradiquer cette espèce invasive, la préfecture a pris des mesures de restrictions par arrêté préfectoral. Une zone de protection et de surveillance d'un rayon de 5km autour du rucher infesté sont établies. Il est aussi confiné.

Dans ces zones, les déplacements de ruches, peuplées ou non, d'abeilles, de reines, de bourdons, du matériel d'apiculture et de produits d'apiculture, à partir ou vers ces zones sont strictement interdits. Le non-respect de ces dispositions est susceptible de poursuites pénales.

indique la préfecture

Tout apiculteur, professionnel ou amateur, constatant ou suspectant la présence du ravageur doit informer immédiatement le vétérinaire chargé du suivi de son rucher ou les services de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt : alimentation.daaf974@agriculture.gouv.fr ou 02 62 30 89 89.

La détention de ruches est réglementée

Pour rappel, la détention d’une ruche, que ce soit à titre particulier ou professionnel, doit obligatoirement être déclarée. Cette déclaration s’effectue par voie électronique sur le site internet suivant : http://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/

Les services de l'Etat rappellent aussi que, par arrêté préfectoral, toute introduction ou importation des produits suivants est strictement interdite, quelle qu’en soit la forme ou les modalités :

  • matériel apicole ayant servi à l’exploitation d’un rucher
  • miel et pollen à visée de nourrissement ou de complémentation alimentaire des colonies d’abeilles
  • cires d’abeilles ayant servi à l’exploitation d’un rucher
  • abeilles vivantes ou mortes du genre Apis.