La Réunion : deux tortues blessées, signalées à Kélonia

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Les spécialistes de Kélonia sont en quête d’informations concernant deux tortues marines blessées, aperçues par des plongeurs ce week-end. La première, une juvénile nageait dans le secteur du cap Lahoussaye. La seconde, adulte, a été observée vers Boucan-Canot.

De plus en plus d’usagers de la mer sont sensibilisés à la préservation de l’environnement. Kélonia, ex-ferme tortue de Saint-Leu, devenu un musée et surtout l’Observatoire des tortues marines de La Réunion et de l’océan Indien, est sollicité dès que l’un de ces reptiles marin est en difficulté.

Ce week-end, des plongeurs ont appelé pour signaler aux biologistes deux tortues victimes de la pêche. "La première, une juvénile, nageait dans le secteur du Cap Lahoussaye. Les plongeurs ont remarqué qu’elle avait un hameçon planté dans la nageoire et que le fil de pêche, de 2 mètres, traînait derrière elle", explique Stéphane Ciccione, le directeur de Kélonia.

Les spécialistes accueillent et soignent les tortue

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Les plongeurs sont parvenus à l’approcher. Ils ont réussi, à couper un morceau du fil de pêche, mais pas totalement. Le risque est que le lien se coince dans les coraux ou s’emmêle autour de sa nageoire.

"Le garrot coupe la circulation du sang en direction de la nageoire. Une pensionnaire de Kélonia ne pourra jamais être relâchée. Il y a quatre ans, le vétérinaire de l’observatoire a été contraint de l’amputer pour qu’elle survive à la nécrose de sa nageoire", poursuit Stéphane Ciccione.

Ce risque est réel pour la tortue adulte observée à Boucan-Canot. Les plongeurs ne sont pas parvenus à l’approcher, mais ils ont remarqué qu’un hameçon était planté dans l’une de ses nageoires et que celle-ci était emmêlée dans le lien.

En clair, il y a urgence pour sauver sa nageoire et à plus long terme, la tortue. 

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