Machine arrière toute ! Le 20 mars dernier, l'Agence régionale de santé de la Réunion annonçait la détection d'un premier cas de choléra dans l'île. Sauf que celui-ci n'en était finalement pas un. On parle ainsi de cas infirmé.
Alors que l'épidémie a déjà fait plusieurs morts aux Comores, ce cas suspect concernait lui un voyageur en provenance d'Inde qui présentait donc tous les symptômes de la maladie.
Des symptômes similaires mais...
Les résultats des premières analyses réalisées au CHU de La Réunion montraient que la personne était contaminée par des "vibrions cholériques", soit potentiellement la bactérie responsable du choléra chez l'homme.
Reste qu'après analyse des prélèvements envoyés au Centre National de Référence des vibrions et du choléra français de l'Institut Pasteur, à Paris, il ressort des résultats que les bacilles Vibrio cholerae identifiées n’appartiennent pas aux sérogroupes O1 et O139 caractérisant le choléra.
Un appel à la vigilance malgré tout
Pour autant, l'ARS rappelle que même si les risques de contamination sont très faibles sur le territoire, un signalement précoce des cas est nécessaire dès la suspicion. Ce qui permet la mise en place de mesures rapides d’hygiène et le déclenchement d’investigations des personnes contact (contact tracing).
D'ailleurs, tout signalement de cas suspect ou confirmé de choléra est à déclarer auprès de l’ARS.
Les symptômes du choléra
Pour rappel, le choléra est une infection digestive bactérienne aiguë, qui se manifeste principalement par des diarrhées et des vomissements et qui est due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par des bacilles Vibrio cholerae (bactéries vibrions cholériques) appartenant aux sérogroupes O1 et O139.
Les bacilles des sérogroupes O1 et O139 produisent une toxine qui va provoquer des diarrhées aiguës et les formes graves du choléra chez les personnes infectées.