L'ancien maire de St Paul Joseph Sinimalé comparait ce vendredi avec sa fille Sandra et son gendre Eric Madouré devant le tribunal correctionnel pour y répondre de détournement de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.
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Les magistrats du palais de justice de Champ Fleuri se penchent ce vendredi matin sur les contours du recrutement d'Eric Madouré à la mairie de Saint-Paul, en mai 2014. Deux mois après son élection, l'ancien maire Joseph Sinimalé le recrute d'abord en tant que chauffeur. A l'époque, la compagne d'Eric Madouré, Sandra Sinimalé, est, elle, en charge de la gestion du personnel communal.
Et c'est la progression fulgurante du gendre de Joseph Sinimalé au sein de la collectivité qui finira par attirer l'attention de la Chambre régionale des comptes. C'est celle-ci qui a effectué un signalement après avoir passer au crible la gestion de la mairie de Saint-Paul.
En un temps record, Eric Madouré va être titularisé et recevoir un salaire sur mesure au cabinet de la mairie, alors qu'il n'a ni les compétences, ni les qualifications requises, selon l'analyse de la Chambre régionale des comptes.
Sa titularisation, en décembre 2015, a d'ailleurs été réalisée sans aucune publication d'offre d'emploi. En plus de ses 4 500 euros bruts mensuels, le gendre de Joseph Sinimalé bénéficie aussi d'une voiture du parc municipal et se voit accorder plusieurs autres avantages.
L'enquête diligentée par le parquet de Saint-Denis a conduit au renvoi de l'ancien maire, de sa fille et de son gendre devant le tribunal correctionnel pour des faits de détournement de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.
Lors de leur garde à vue à la casernes Vérines en juin dernier, Joseph et Sandra Sinimalé s'étaient renvoyés la balle. Aujourd'hui, Me Jean-Jacques Morel, l’avocat de Joseph Sinimalé, défend qu’Eric Madouré a été recruté avant d’avoir eu cette relation avec la fille de l'ancien maire.
"On lui dit qu’il y a des choses qu’il n’aurait pas dû signer. Mais il n’y a pas eu d’argent de détourné, ni d’emploi fictif, ça n’a pas coûté un euro à la mairie", lance Me Morel.
Joseph Sinimalé risque gros, tout comme sa fille. Le casier judiciaire de l'ancien élu fait état de plusieurs condamnations dans des affaires politico-financières. En 1998, il avait été condamné à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, favoritisme et corruption d'électeurs.
Sandra Sinimalé a, elle, été condamnée l'année dernière à six mois de prison avec sursis, 30 000 euros d'amende et cinq ans d'inégibilité pour avoir exercé un emploi fictif à 6 000 euros mensuel au Centre de gestion.
Et c'est la progression fulgurante du gendre de Joseph Sinimalé au sein de la collectivité qui finira par attirer l'attention de la Chambre régionale des comptes. C'est celle-ci qui a effectué un signalement après avoir passer au crible la gestion de la mairie de Saint-Paul.
Une ascension professionnelle fulgurante
En un temps record, Eric Madouré va être titularisé et recevoir un salaire sur mesure au cabinet de la mairie, alors qu'il n'a ni les compétences, ni les qualifications requises, selon l'analyse de la Chambre régionale des comptes.
Sa titularisation, en décembre 2015, a d'ailleurs été réalisée sans aucune publication d'offre d'emploi. En plus de ses 4 500 euros bruts mensuels, le gendre de Joseph Sinimalé bénéficie aussi d'une voiture du parc municipal et se voit accorder plusieurs autres avantages.
Garde à vue à Vérines en juin dernier
L'enquête diligentée par le parquet de Saint-Denis a conduit au renvoi de l'ancien maire, de sa fille et de son gendre devant le tribunal correctionnel pour des faits de détournement de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.
Lors de leur garde à vue à la casernes Vérines en juin dernier, Joseph et Sandra Sinimalé s'étaient renvoyés la balle. Aujourd'hui, Me Jean-Jacques Morel, l’avocat de Joseph Sinimalé, défend qu’Eric Madouré a été recruté avant d’avoir eu cette relation avec la fille de l'ancien maire.
L'ancien maire et sa fille risque gros
"On lui dit qu’il y a des choses qu’il n’aurait pas dû signer. Mais il n’y a pas eu d’argent de détourné, ni d’emploi fictif, ça n’a pas coûté un euro à la mairie", lance Me Morel.
Joseph Sinimalé risque gros, tout comme sa fille. Le casier judiciaire de l'ancien élu fait état de plusieurs condamnations dans des affaires politico-financières. En 1998, il avait été condamné à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics, favoritisme et corruption d'électeurs.
Sandra Sinimalé a, elle, été condamnée l'année dernière à six mois de prison avec sursis, 30 000 euros d'amende et cinq ans d'inégibilité pour avoir exercé un emploi fictif à 6 000 euros mensuel au Centre de gestion.