Un spectacle folklorique a animé les rues de Saint-Benoît, ce mardi 2 janvier 2024. C’est le défilé du “Jako malbar” en l’honneur du Dieu hindoue Hanuman, qui a l’apparence d’un singe, mais qui est connu pour avoir soulevé des montagnes. La tradition du “Jako malbar” se fait rare, mais elle est toujours perpétuée.
Dans le quartier de Bras-Fusil, Pascal Philéas suit les traces de son père et incarne le fameux personnage pour rendre hommage à ses ancêtres.
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Un défilé acrobatique
Le défilé a débuté au jardin familial de la caze de Gramoune Lélé. Une quarantaine de personnes ont suivi le “Jako malbar” jusqu’à Beaufonds, au son des tambours et des divers instruments de musique.
“Le jako la passé, ma entendu tambour. Kan na poin Jako le 1er janvier, na poin nouvel an, lé pas pareil. C’est une coutume, i fo pa perd’ ali”, lance Anelyse, une Bénédictine qui a assisté au spectacle.
Les habitants du quartier jettent des pièces à ce personnage qui dégage une aura mystique. Il les ramasse à même le sol, avec sa bouche, se contorsionnant dans des positions acrobatiques impressionnantes. Selon les croyances, le Jako déambule dans les rues pour éloigner les mauvais esprits.
Le “Jako malbar”, un personnage populaire
Depuis le lundi 1er janvier, Pascal Philéas incarne le “Jako malbar” de Saint-Benoît. Durant cinq jours, il danse dans les rues pour célébrer la nouvelle année.
Il y a trois ans, Pascal Philéas a commencé à faire des rêves. Dans ces derniers, il était appelé à “devenir le nouveau Jako malbar”, selon son frère.
À l’époque, le “Jako malbar” était un personnage populaire redouté à La Réunion. Selon les habitants de Bras-Fusil, “il faisait peur”, “il était enchaîné”, “il avait des aiguilles” et “il avait des griffes”.
Aujourd’hui, le “Jako malbar” moderne s’est adouci. Il apporte de la joie et de la bonne humeur aux habitants du quartier et symbolise “le renouvellement de l’année et la sérénité”.