L'IMULA est arrivé comme prévu peu avant 11 heures au Grand Port Maritime. A son bord: 72 personnes dont 5 enfants et 7 femmes. Elles ont été prises en charge pour une évaluation sanitaire et administrative et ont été ensuite conduites en zone d'attente. Les migrants ont tous demandé l'asile.
•
L'IMULA est bien arrivé ce mardi matin escorté par une vedette de la gendarmerie maritime. Les 72 passagers seront acheminés en zone d'attente dans la journée pour un examen approfondi de leur situation. Les migrants parmi lesquels figurent 7 femmes et 5 mineurs, ont été pris en charge pour une évaluation sanitaire organisée par l’ARS-OI et mise en œuvre par Médecins du Monde. Les services de la direction des douanes et des droits indirects, renforcés par la direction départementale de la Police aux Frontières, ont également réalisé une visite de sécurité du navire et ont commencé les procédures de contrôle d’entrée sur le territoire. Les migrants n'ont pas été admis sur le territoire français et ont donc été placés en zone d'attente pour examen approfondi de leur situation. Tous ont sollicité l'asile. (Voir encadré et focus sur la procédure de demande d'asile)
Sur les quais du Port Ouest ce matin, quelques badauds et le Swami Advayanda du Port qui a accueilli dans son ashram des migrants sri-lankais.
Ecoutez le reportage de Stéphane Enilorac:
Revivez l'arrivée de l'IMULA au Port-Ouest avec Stéphane Enilorac et Stéphane Pessin: Le bateau présumé "Sri-lankais"transportant 72 migrants dont 5 enfants et 7 femmes a été repéré hier soir à 5 kilomètres au large des côtes de Saint-Philippe. C'est l'épouse d'un pêcheur qui a prévenu les autorités qui ont confirmé plus tard sa présence.
A ce jour, c'est le plus gros contingent de migrants recensé par la préfecture qui débarque à La Réunion.
La dernière fois, c'était le 14 décembre 2018, 62 migrants, qui avaient embarqué à bord du Wasana 1 avaient reçu le soutien des bénévoles qui les avaient même escorté jusqu'à Saint-Pierre. Ils avaient été interceptés aussi au large de Saint-Philippe et avaient ensuite débarqué au Port Ouest.
Aucun signe visible d'avarie n'a été constaté sur l'IMULA. Voici les derniers clichés du bateau de pêche au large de La Réunion et son entrée dans le Port Ouest:
La procédure d'asile à la frontière
Lorsqu'un étranger demande l'asile à la frontière, il est placé en zone d'attente pendant une durée initiale de quatre jours. Les étrangers ne peuvent pas quitter la zone d'attente, qui est placée sous la surveillance de la police. Ils y sont hébergés et nourris et peuvent y recevoir l’assistance d'un médecin, d'un interprète et d'un avocat. La durée de maintien en zone d'attente peut être prolongée pour une durée maximale de huit jours sur décision du juge des libertés et de la détention, puis de nouveau, dans la limite d'une durée totale de vingt jours.
L’Office français de protection des réfugiés (OFPRA) examine chaque demande d'asile individuellement, afin de vérifier qu'elle n'est pas "manifestement infondée". Aux termes de la loi (article L. 213-8-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile). "Constitue une demande d'asile manifestement infondée une demande qui, au regard des déclarations faites par l'étranger et des documents le cas échéant produits, est manifestement dénuée de pertinence au regard des conditions d'octroi de l'asile ou manifestement dépourvue de toute crédibilité en ce qui concerne le risque de persécutions ou d'atteintes graves." Pour cet examen, l'OFPRA a un entretien avec l'étranger, qui peut être assisté d'un conseil. Cet entretien peut être organisé en visio-conférence.
Si l'OFPRA estime que la demande d'asile doit être examinée, l'étranger est admis sur le territoire. Il doit alors se rendre à la préfecture dans un délai de huit jours. La préfecture enregistre sa demande, dans un délai de 3 jours qui peut être porté à 10 jours en fonction de l'affluence. À l'issue, la préfecture lui délivre une attestation de demande d'asile lui permettant de séjourner sur le territoire français, sans pouvoir pour autant quitter La Réunion. L'étranger a alors 21 jours pour adresser sa demande d'asile à l'OFPRA. L'OFPRA doit examiner la demande d'asile dans un délai maximum de 6 mois. Pendant la durée de l'instruction de sa demande d'asile, l'étranger, pris en charge par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), reçoit une allocation de subsistance (6,80 € par jour pour une personne seule) et peut être hébergé par l’État.
Si, au contraire, l'OFPRA estime la demande d'asile infondée, le ministère de l'Intérieur prend une décision de refus d'entrée sur le territoire national. Celle-ci peut être contestée devant le tribunal administratif dans un délai de 48 heures, pendant lequel l'étranger ne peut pas être reconduit dans son pays. S'il est saisi, le juge administratif a 72 heures pour juger. Si ce dernier rejette le recours de l'étranger ou en l'absence de recours, l'étranger est reconduit dans son pays.
Sur les quais du Port Ouest ce matin, quelques badauds et le Swami Advayanda du Port qui a accueilli dans son ashram des migrants sri-lankais.
Ecoutez le reportage de Stéphane Enilorac:
Arrivée des migrants-Réactions sur les quais
Revivez l'arrivée de l'IMULA au Port-Ouest avec Stéphane Enilorac et Stéphane Pessin: Le bateau présumé "Sri-lankais"transportant 72 migrants dont 5 enfants et 7 femmes a été repéré hier soir à 5 kilomètres au large des côtes de Saint-Philippe. C'est l'épouse d'un pêcheur qui a prévenu les autorités qui ont confirmé plus tard sa présence.
A ce jour, c'est le plus gros contingent de migrants recensé par la préfecture qui débarque à La Réunion.
La dernière fois, c'était le 14 décembre 2018, 62 migrants, qui avaient embarqué à bord du Wasana 1 avaient reçu le soutien des bénévoles qui les avaient même escorté jusqu'à Saint-Pierre. Ils avaient été interceptés aussi au large de Saint-Philippe et avaient ensuite débarqué au Port Ouest.
Aucun signe visible d'avarie n'a été constaté sur l'IMULA. Voici les derniers clichés du bateau de pêche au large de La Réunion et son entrée dans le Port Ouest:
La procédure d'asile à la frontière
Lorsqu'un étranger demande l'asile à la frontière, il est placé en zone d'attente pendant une durée initiale de quatre jours. Les étrangers ne peuvent pas quitter la zone d'attente, qui est placée sous la surveillance de la police. Ils y sont hébergés et nourris et peuvent y recevoir l’assistance d'un médecin, d'un interprète et d'un avocat. La durée de maintien en zone d'attente peut être prolongée pour une durée maximale de huit jours sur décision du juge des libertés et de la détention, puis de nouveau, dans la limite d'une durée totale de vingt jours.
L’Office français de protection des réfugiés (OFPRA) examine chaque demande d'asile individuellement, afin de vérifier qu'elle n'est pas "manifestement infondée". Aux termes de la loi (article L. 213-8-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile). "Constitue une demande d'asile manifestement infondée une demande qui, au regard des déclarations faites par l'étranger et des documents le cas échéant produits, est manifestement dénuée de pertinence au regard des conditions d'octroi de l'asile ou manifestement dépourvue de toute crédibilité en ce qui concerne le risque de persécutions ou d'atteintes graves." Pour cet examen, l'OFPRA a un entretien avec l'étranger, qui peut être assisté d'un conseil. Cet entretien peut être organisé en visio-conférence.
Si l'OFPRA estime que la demande d'asile doit être examinée, l'étranger est admis sur le territoire. Il doit alors se rendre à la préfecture dans un délai de huit jours. La préfecture enregistre sa demande, dans un délai de 3 jours qui peut être porté à 10 jours en fonction de l'affluence. À l'issue, la préfecture lui délivre une attestation de demande d'asile lui permettant de séjourner sur le territoire français, sans pouvoir pour autant quitter La Réunion. L'étranger a alors 21 jours pour adresser sa demande d'asile à l'OFPRA. L'OFPRA doit examiner la demande d'asile dans un délai maximum de 6 mois. Pendant la durée de l'instruction de sa demande d'asile, l'étranger, pris en charge par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), reçoit une allocation de subsistance (6,80 € par jour pour une personne seule) et peut être hébergé par l’État.
Si, au contraire, l'OFPRA estime la demande d'asile infondée, le ministère de l'Intérieur prend une décision de refus d'entrée sur le territoire national. Celle-ci peut être contestée devant le tribunal administratif dans un délai de 48 heures, pendant lequel l'étranger ne peut pas être reconduit dans son pays. S'il est saisi, le juge administratif a 72 heures pour juger. Si ce dernier rejette le recours de l'étranger ou en l'absence de recours, l'étranger est reconduit dans son pays.