Le préfet de La Réunion présente son plan d’action de "restauration de la sécurité du quotidien"

Le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a lancé son plan d'action départemental de restauration de la sécurité du quotidien, ce vendredi 21 février au Port.
A la demande du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, les préfets des départements français doivent mettre en place un "plan d’action départemental de restauration de la sécurité du quotidien". A La Réunion, ce plan a été présenté ce vendredi 21 février par le préfet, Patrice Latron.

C’est devant le lycée Jean Hinglo, au Port, et à l’occasion d’une opération de recherche de stupéfiants sur la voie publique, que le préfet de Réunion a choisi de présenter son plan d’action, ce vendredi 21 février.

Un plan départemental, qui s’inscrit dans un contexte national, puisqu’il répond à une volonté du ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau a demandé aux préfets de mettre en place des plans départementaux pour le " rétablissement de la sécurité du quotidien ".

Le plan du préfet de La Réunion se décline selon différents axes, à savoir la lutte contre les trafics de stupéfiants, le plan anti-bandes, les reconduites aux frontières ou encore la mobilisation des maires.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère : 

Le préfet présente son plan d'action de "restauration de la sécurité du quotidien", devant le lycée Jean Hinglo au Port

Lutte contre les trafics de stupéfiants

Le trafic de stupéfiants est une réalité à laquelle n’échappe pas La Réunion. En 2024, 500 kg de cannabis ont été saisis, soit deux fois plus qu’en 2023. Les saisies de cocaïne ont été trois fois plus importantes en 2024 qu’en 2022.

En 2024, les services des douanes et de la police ont arrêté 31 mules, une l’a été encore cette semaine à l’aéroport de Gillot avec 13kg de résine de cannabis, contre 24 mules en 2023.

Les contrôles de la douane seront renforcés au port maritime avec la mise en place d’un scanner en juillet prochain pour améliorer le contrôle des containers. Des pôles de cybersurveillance vont être mis en place par la police et la gendarmerie pour surveiller les réseaux sociaux et permettre plus d’enquêtes et d’interpellations concernant les trafics qui se déroulent sur ces réseaux sociaux, indique Patrice Latron. Enfin, les contrôles sur la voie publique et à la sortie des lieux festifs vont être renforcés.

 

Le plan anti-bandes

Le plan anti-bandes, déjà déployé sur le territoire, a pour principe de concentrer les efforts, police et gendarmerie, grâce à l’appui notamment d’un escadron de gendarmerie mobile jusqu’à la fin de l’année au moins, dans les six communes de l’île concernées, dans la durée, insiste le préfet de La Réunion.

Dans le cadre de ce plan, la police administrative est mise en œuvre pour les expulsions de logements sociaux, et l’éloignement des étrangers en situation irrégulière délinquants.

 

Mobilisation des maires

Le préfet de La Réunion insiste sur les pouvoirs des maires en matière de sécurité du quotidien, "l’Etat a besoin des maires ". Ces derniers disposent d’une police municipale, dont l’action pourrait être améliorée, souligne Patrice Latron, des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance, de la vidéoprotection et peuvent organiser la participation citoyenne, qui consiste à signaler des incivilités ou des comportements suspects.

 

Mise en œuvre des procédures d’éloignement

Le préfet de La Réunion a tenu à confirmer la mise en œuvre des procédures d’éloignement, en augmentation. En 2024, il y a eu 101 reconduites à la frontière, 89 en 2023, 32 en 2022, et 18 ont déjà eu lieu depuis le début de l’année 2025. Sur ces 18 reconduites, 11 concernent des ressortissants comoriens et 4 des Sri-Lankais.

" Les étrangers sortant de prison sont systématiquement reconduit à la frontière ", avec annulation de leur titre de séjour s’il y a lieu, indique le préfet de La Réunion. Les nationalités les plus éloignées de La Réunion, en 2024, sont les Comoriens, suivis des Sri-Lankais, puis des Mauriciens.