Eric Moutien encourt pour cette contamination volontaire, quinze années de réclusion criminelle.
En 2002, alors qu’il fréquente une jeune femme âgée comme lui de 20 ans, il lui transmet le virus du VIH dont il est porteur depuis 1995.
La victime découvre alors sa séropositivité, à l’occasion d’examens médicaux entrepris dans le cadre de son travail.
La peur du rejet
La victime, suspectant l'origine de la contamination porte plainte. Elle découvre que Eric Moutien, son ex petit ami, a été condamné à 12 ans de prison pour le viol d'une jeune fille en 2006 à Sainte-Clotilde.
De nouveau devant les Assises
Ce jeudi, Eric Moutien est de nouveau devant les jurés de la cour d'Assises. Lors de précédents interrogatoires, il aurait en partie reconnu les faits. Il explique avoir volontairement caché sa maladie à ses anciennes partenaires pour ne pas être rejeté.
Lors de l'audience ce jeudi, l'expert a affirmé "que la contamination de la victime par l'accusé est hautement probable à 99% ".
Pour la partie civile, «l’accusé a fait exprès de transmettre le virus pour se venger d’avoir été lui-même contaminé». Maitre Marie Briot parle aussi «de préméditation qui vient accroitre la gravité des faits».
L'accusé ne se pensait pas malade
Eric Moutien a expliqué à son avocat Julien Barraco «qu’à cette époque, il n’était pas totalement informé des choses, il n’avait surtout aucune trace aucune marque sur son corps, aucun ressenti physique. Inconsciemment il s’est pensé non malade et pensait pouvoir avoir une vie normale ».
Le procès doit durer deux jours. Le verdict sera rendu ce vendredi 13 mai.
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