Les médecins libéraux ne sont pas contents et le font entendre. Le 15 décembre, le bureau national du syndicat des médecins libéraux a lancé un appel à la mobilisation générale du samedi 24 décembre au jeudi 05 janvier inclus.
Un appel relayé à La Réunion, par la section locale, qui demande la fermeture des cabinets et la grève des gardes durant les 13 jours du mouvement de contestation.
Il s’agit de s’opposer à une dégradation permanente depuis 20 ans de la médecine libérale programmée pour disparaître. Les médecins libéraux réclament des honoraires de consultation décents à hauteur de la moyenne européenne, incitatifs à devenir médecin libéral, indispensables au retour d’une médecine de qualité.
Dr Humbert Gojon, vice-président national du SML
Dans son communiqué, le docteur Humbert Gojon, vice-président national du SML dit vouloir alerter les Réunionnais sur "un transfert dangereux des compétences des médecins libéraux aux infirmiers, sages-femmes et pharmaciens habilités désormais à faire des diagnostics et prescrire."
Le vice-président national du SML s’inquiète du découragement que cela pourrait occasionner chez les jeunes souhaitant effectuer des études de médecine et incite les "médecins libéraux réunionnais, privilégiés du fait d’un tiers-payant généralisé exclusif à la Réunion, à une solidarité indispensable sans faille exemplaire envers leurs confrères métropolitains."
Un mouvement précédent à La Réunion en novembre pour les médecins libéraux
Les cabinets des médecins libéraux étaient également grilles baissées le 28 novembre dernier. Sous l’impulsion de la Confédération Nationale des Médecins Libéraux, ils protestaient contre les lourdeurs administratives qui leur sont imposées et voulaient se faire entendre du ministre de la Santé alors en visite dans le département.
Dans l’hexagone, ils ont mené une première action de contestation les 1er et 2 décembre dernier pour réclamer une revalorisation du montant de la consultation.
Un mouvement après un premier appel à la mobilisation, début novembre cette fois, contre le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, finalement adopté définitivement la semaine dernière.
Les médecins de garde, eux, étaient en grève dans l'île en octobre dernier. Ils s'opposaient à de nouvelles modalités de prise en charge des patients aux heures de fermeture des cabinets de villes et dénonçaient une saturation de leurs services.