"Le téléphone a sonné fort, mais c'était déjà trop tard" raconte Julia, Réunionnaise témoin des inondations à Valence

Julia Roux, Réunionnaise à Valence
Julia, kinésithérapeute réunionnaise installée à Valence, en Espagne, raconte le choc vécu par la population face aux terribles inondations qui ont ravagé la région du sud-est, et dont le bilan continue de s'alourdir.

Au moins 95 morts, et d'innombrables dégâts matériels. Au lendemain du déluge qui s'est abattu sur la région de Valence dans la nuit de lundi à mardi, l'Espagne découvre avec effroi les ravages causés par cette tempête sans précédent. 


Et alors que le bilan humain s'alourdit d'heure en heure, et que les habitants tentent tant bien que mal de reprendre le cours de leur vie, Julia Roux, kinésithérapeute réunionnaise installée à Valence, témoigne de la violence de cet événement climatique et de la résilience de la population espagnole.

Regardez le témoignage de Julia sur Réunion La 1ere : 

Inondations à Valence : le témoignage d'une Réunionnaise

"Je suis kinésithérapeute, j'ai eu des patients qui ont dû partir pour aller chercher leurs enfants à l'école parce qu'ils ont fermé les écoles, ce qui est une chose exceptionnelle en Espagne" relate-t-elle. 

"Malheureusement, c'était déjà trop tard"

Avant, comme d'autres avant elle, de regretter l'alerte tardivement reçue par la population. 
 "Vers  8h-9h du soir, après le gros moment des intempéries, on a tous reçu une alerte sur le téléphone qui a sonné comme ça très fort, en nous disant de rester chez nous", décrit Julia Roux. "Mais malheureusement c'était déjà trop tard. Parce qu'ici on a eu beaucoup de morts."

"On est tous obligés, en Espagne, de continuer à vivre parce qu'on n'a pas le même système de soutien qu'on peut avoir en France"

Julia Roux, Réunionnaise installée à Valence

La Réunionnaise raconte également comment les habitants se sont très vite remis au travail.
"On est tous obligés, en Espagne, de continuer à vivre parce qu'on n'a pas le même système de soutien qu'on peut avoir en France" explique-t-elle. 


"Peut-être qu'il va y avoir une minute de silence, peut-être qu'à Madrid il y aura des actions, mais, pour la vie de tous les jours, tout le monde doit continuer à aller de l'avant."

Deuil national


"Les personnes qui ont été touchées, par exemple mon beau-frère, des élèves à moi, sont toutes la journée dans leurs locaux en train de tout nettoyer et de reprendre, s'ils peuvent, un petit peu d'activité professionnelle" décrit encore Julia, "parce qu'il faut recommencer à gagner de l'argent, malheureusement."

Suite à ces terribles inondations, le gouvernement espagnol a décrété trois jours de deuil national à partir de ce jeudi 31 octobre.