A gauche, l’union est désormais faite derrière les sept candidats du Nouveau Front Populaire. Hier, lundi 1er juillet, lors d’une conférence de presse commune, les ténors de la Gauche ont rappelé les valeurs communes qu’ils souhaitent défendre à travers les candidatures, face à l’extrême droite.
Le Rassemblement national, de son côté, pourrait avoir besoin du soutien des candidats éliminés. Les discussions n’ont pas encore eu lieu, indique ce mardi 2 juillet Johnny Payet, invité de la matinale de Réunion la 1ère. Pas le temps, explique le secrétaire départemental du RN.
Les électeurs libres de leur vote, selon Johnny Payet
Les reports de voix seront déterminants au second tour de ces élections législatives, particulièrement dans certaines circonscriptions. " Les voix n’appartiennent à personne ", c’est le message que Johnny Payet adresse aux électeurs, et aux candidats, invitant les personnes à aller voter " en leur âme et conscience et avec leur savoir ".
Il les appelle à envoyer tous les candidats du RN à l’Assemblée nationale, " un député tout seul, Réunionnais, il ne servira à rien du tout à l’Assemblée, et je vous dis bien : rien du tout ".
Une unité pas si évidente, tout comme le programme
Plus qu’au premier tour, le second est l’occasion de voter pour un programme, estime le secrétaire départemental du Rassemblement national. Du programme, il ne dit pourtant pas grand-chose. Lui s’intéresse davantage au changement de nom de la bannière de ses adversaires, qui traduit selon lui de petits arrangements derrière les dissensions.
Des dissensions que son camp connait aussi pourtant, des candidats n’ayant pas été investis par le RN se sont tout de même présentés en dissidence au premier tour. Ce fut le cas de Didier Hoarau face au candidat RN Joseph Rivière dans la 3ème circonscription, ou encore de Gaëlle Lebon, candidate Reconquête dans la 1ère circonscription face à Jean-Jacques Morel.
Quelle histoire pour le Rassemblement national ?
A la question d’une auditrice, évoquant le Jean-Marie Le Pen qui disait que les " DOM-TOM étaient les confettis de l’Empire " dont il se débarrasserait s’il arrivait au pouvoir, Johnny Payet s’efforce avant tout de marquer la transformation du Rassemblement national, et de ses idées, loin de celles, dit-il, du Front national. " C’est qui Jean-Marie Le Pen ", se permet-il sur le ton de l’humour, " il est encore la place politique " ?
Pour le secrétaire départemental du Rassemblement national, " on continue de faire porter le chapeau des enfants aux parents ou aux arrière-grands-parents ", ajoutant " qu’aujourd’hui quand on s’habille on ne veut pas porter le pantalon de son grand-père ou de son arrière-grand-père ".