L’Union des Comores a réceptionné un don de 100 000 doses de vaccin fournies par la République Populaire de Chine ce 17 mars. La campagne vaccinale devrait débuter le 05 avril prochain
« L’histoire retiendra que la Chine est le premier pays à nous avoir fourni l’arme ultime contre le Covid-19 » a annoncé Mohamed Mbechezi, communicant de la présidence comorienne sur un ton quelque peu empathique. En effet, l’Union des Comores vient de réceptionner 100 000 doses du vaccin chinois, Sinopharm, ce mercredi à la mi-journée par un vol spécial en provenance de Chine.
Tout le gouvernement a fait le déplacement à l’Aéroport International Prince Said Ibrahim, pour la réception du précieux sérum.
Le chef de l’État, Azali Assoumani dont la cravate rouge à pois rappelait les couleurs du drapeau chinois a prononcé une courte allocution au pavillon présidentiel au cours de laquelle il a vanté la solidité des relations sino-comoriennes. « Nous sommes là pour accueillir le charter qui transporte une équipe d’experts médicaux ainsi qu’un précieux don de vaccin et de matériels médicaux fournis à notre pays par le gouvernement chinois. J’exprime notre gratitude à la République Populaire de Chine », a-t-il déclaré.
L’ambassadeur de Chine à Moroni, He Yanjun, a quant à lui rappelé que « le premier lot de matériel d’aide reçu par les Comores (au début de l’épidémie en 2020, ndlr) est venu de Chine ».
Quant à la campagne vaccinale, elle est prévue pour « débuter le 05 avril si tout va bien » selon la ministre de la santé, Loub Yakout Zaidou. Pour autant, les doses reçues ne suffiront pas. « L’aide chinoise est insuffisante, nous voyons avec d’autres partenaires si nous pouvons recevoir d’autres doses d’ici le mois prochain car nous envisageons de vacciner 60% de la population » a fait savoir la patronne de la santé.
Cette campagne de vaccination s’annonce très compliquée. Et pour cause, une grande partie de la population comorienne ne veut pas entendre parler du sérum anti Covid-19. Mais pour la ministre de la santé, « si défiance il y a, c’est à l’endroit de l’AstraZeneca ». Pourtant, des scènes de panique ont été enregistrées dans des écoles situées sur les îles de Grande-Comore et d’Anjouan en janvier. Des parents affolés sont partis récupérer leurs enfants parce que persuadés « qu’ils allaient se faire vacciner ».
Les Comores ont connu une deuxième vague particulièrement virulente avec plus de 140 morts en moins de 3 mois entre fin décembre et début mars. L’épidémie semble quelque peu maitrisée avec 48 cas actifs seulement au niveau national selon le dernier communiqué du ministère de la santé.