L’arrêt des rotations depuis la plateforme du Col des Bœufs devrait prendre effet demain, lundi 28 novembre. Les professionnels du cirque de Mafate devront alors trouver d’autres points de départ pour assurer leurs ravitaillements.
La semaine dernière, les compagnies l’ont annoncé aux gîteurs du cirque, mais aucune décision officielle n’est pour le moment venue le confirmer. Ce que déplorent les professionnels du cirque, qui auraient aimé pouvoir discuter avec un représentant afin d’envisager des solutions.
Un surcoût catastrophique pour l’économie du cirque
Il faut savoir que pour les propriétaires de tables d’hôtes et gîtes, se ravitailler depuis un autre site serait hors de prix, autour de 290 euros la charge, contre 150 à 180 euros actuellement.
Cela va être catastrophique, les autres points de ravitaillement sont beaucoup plus loin. Le prix va être multiplié par 5, par 10.
Vincent Hoareau, gérant d’un gîte à Mafate
Le respect strict de la réglementation
Une visite d’agents de la Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile semble être à l’origine de cette décision. Ces derniers invoqueraient un problème de sécurité sur le site où les rotations d’hélicoptères se font au milieu de randonneurs.
La plateforme du Col des Bœufs est une hélisurface, tout comme celles du Maïdo ou encore de Dos d'Ane. Elles répondent à des conditions d'usage dont la DGAC semble exiger le strict respect.
En effet, le cirque de Mafate totalise entre 5 000 et 6 000 "mouvements" d'hélicoptères sur l'année, là où la réglementation en prévoit 200 maximum par an. De plus, la présence d'un personnel au sol est normalement requise pour chaque mouvement.
Des règles impossibles à tenir compte-tenu de la réalité du terrain, selon les compagnies locales.
Trouver des solutions en concertation
Afin d’éviter la fin des rotations depuis cette hélisurface essentielle pour développement du cirque, voire des autres aussi, les Mafatais appellent à la concertation pour trouver une solution.