Les producteurs vont-ils pouvoir exporter leurs fruits à Noël ?

Les producteurs risquent de se retrouver avec des tonnes de fruits sur les bras en fin d'année. La crise sanitaire a considérablement réduit le trafic aérien. Résultat : 600 tonnes de marchandises pourraient ne pas être exportées. Les agriculteurs demandent le soutien de l'Etat et des collectivités.
Il n’existe décidément pas un seul secteur qui ne soit épargné par la crise sanitaire. A cause du ralentissement du trafic aérien, les producteurs de fruits frais pourraient ne pas exporter comme prévu la totalité de leur marchandise pour les fêtes de fin d’année.

C’est habituellement à cette période que près de la moitié de la production annuelle est exportée. Mais les professionnels du secteur peinent à trouver des avions pour transporter leurs marchandises.

C’est ce que confirme David Cayrou, exportateur de fruits : "Alors que depuis dix ans, on est en augmentation tous les ans, cette année, par manque d’avions, on a peur que cette courbe rebaisse. Du coup, toutes les productions ne pourront pas partir et donc ne seront pas vendues".

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 
 
Exportation : les mangues sur le carreau

Selon les prévisions, ce sont près de 600 tonnes de fruits qui pourraient rester dans les champs. Alors que les productions sont embarquées en temps normal sur des avions dédiés au transport de passagers, la solution d’affréter spécialement des avions cargos est envisagée mais cela a un coût.

Un coût qui devrait alors être répercuté sur le prix des mangues, letchis et autres douceurs de fin d’année. Mais comme l’explique David Cayrou, il ne peut pas aller au-delà des prix qui se pratiquent à Paris.

C’est pourquoi l’ensemble des organisations de producteurs se sont réunies hier à l’aéroport pour demander officiellement le soutien de l’Etat, de la Région et du Département, sous la forme d’une aide financière.