Les réseaux sociaux bientôt rétablis à Maurice, promet le Premier ministre

Le Premier ministre Pravind Jugnauth, le 2 octobre dernier.
Face au tollé provoqué par la décision d'interdire l'accès aux réseaux sociaux, le bureau du Premier ministre a assuré devant plusieurs médias que celui-ci serait rétabli "dans les prochaines heures."

Voilà qui ressemble fort à un rétropédalage en règle. Face au tollé suscité par la décision annoncée ce vendredi 1er novembre au matin de suspendre l'accès aux réseaux sociaux jusqu'au lendemain des élections législatives du 10 novembre prochain, le bureau du Premier ministre Pravind Jugnauth aurait assuré que celui-ci serait rétabli "dans les prochaines heures." Ce qui pourrait en fait représenter plusieurs jours...

"Compromission d'une ligne directe du PM"

Une annonce faite à la mi-journée à l'occasion d'une réunion "informelle" avec les principaux médias et organes de presse du pays. Selon plusieurs des participants à cet échange, les services du chef du gouvernement auraient justifié cette décision de censure par "la compromission présumée d’une ligne directe du Premier ministre, mettant potentiellement en péril la sécurité de l’État".

En attendant, les Mauriciens restent privés de réseaux sociaux, Facebook, Youtube, et TikTok notamment, dont ils sont de fervents utilisateurs.

Regardez le reportage de Réunion La 1ere :

Les Mauriciens privés de réseaux sociaux

La nouvelle est tombée ce vendredi 1er novembre au matin, un opérateur télécom indiquant par communiqué avoir été sommé par l'Independant information and technologies authority (ICTA), l'autorité de régulation des télécoms à Maurice, de suspendre l'accès aux réseaux sociaux. 

Tout au long de la journée, journalistes, hommes politiques ou simples citoyens ont fait part de leur colère et de leur inquiétude face à une mesure jugée "liberticide."

Scandale d'écoutes téléphoniques

Cette décision pour le moins radicale et brutale, intervient alors que la campagne pour les prochaines élections législatives anticipées bat son plein. Une campagne agitée par la diffusion d'enregistrements clandestins de conversations compromettantes semblant impliquer des personnalités proches du pouvoir, y compris le Premier ministre sortant, Pravind Jugnauth. 

Suite à la dissolution du Parlement et dans un contexte politique très tendu, les Mauriciens sont appelés aux urnes le 10 novembre prochain.