Les chiffres du dernier baromètre de Santé publique France concernant la cigarette sont plutôt positifs : ils font état d'une baisse du nombre de fumeurs quotidiens à La Réunion. Si 25%, soit un Réunionnais de 18 à 75 ans sur quatre, fumait en 2014, en 2021 ils n'étaient plus que 21%, soit environ un Réunionnais sur cinq.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Une bonne nouvelle quand on sait que le tabac est le premier facteur de mortalité évitable, et le premier facteur de cancer. "Ces données vont permettre aux décideurs d'évaluer et de suivre les politiques publiques de lutte contre le tabac", souligne Elsa Balleydier, épidémiologiste Santé Publique France.
120 000 fumeurs à La Réunion
Selon l'épidémiologiste, l'étude de Santé Publique France souligne que certaines catégories de personnes comptent davantage de fumeurs que d'autres. Par exemple, parmi les 120 000 fumeurs de La Réunion, 70 000 sont des hommes.
Davantage de fumeurs quotidiens parmi les jeunes...
L'âge aussi compte : les fumeurs quotidiens sont plus nombreux chez les jeunes. 27% des 18-30 ans fument, mais la proportion diminue plus l'âge augmente. Ainsi, on rencontre 17% de fumeurs quotidiens parmi les 46-60 ans, et 14% chez les plus de 61 ans.
...et parmi les revenus les plus modestes
En outre, on trouvera plus de fumeurs chez les personnes avec des niveaux de revenus les plus faibles : 25% fument. Si on regarde le tiers des personnes aux revenus les plus élevés, on compte 16% de fumeurs.
70% des fumeurs souhaitent arrêter
Et puis il y a aussi ceux qui souhaitent se débarrasser de cette mauvaise habitude : à peu près 70% des fumeurs souhaitent arrêter de fumer. Si les hommes sont plus nombreux à dire vouloir en finir avec la cigarette, les femmes sont elles plus nombreuses à joindre les actes à la parole.
Des solutions pour laisser tomber la cigarette
D'ailleurs, pour arrêter de fumer, plusieurs solutions existent, rappelle Elsa Balleydier, comme la discussion avec des tabacologues en appelant au 39 89, en consultant le site tabac-info-service qui propose des contenus pour accompagner le fumeur, ou encore en téléchargeant sur son smartphone une application d'e-coaching pour un suivi personnalisé.
Et le vapotage ?
"Selon l'HAS il n'a pas encore fait toutes ses preuves. Il y a des études mais elles sont encore insuffisantes. Pour l'aide à l'arrêt du tabac, on reste sur des préconisations de substituts nicotiniques et d'appui comportemental en première intention", achève l'épidémiologiste de Santé Publique France.
En France, on estime le nombre de fumeurs quotidiens à 12 millions de personnes.