Leucose bovine : le Préfet de La Réunion se veut rassurant

Amaury de Saint-Quentin, le Préfet de La Réunion, s’est rendu ce jeudi 5 avril dans un élevage de la Plaine-des-Cafres. Une visite pour manifester le soutien de l’Etat à une filière aujourd’hui mise à mal, mais aussi pour rassurer quant à la polémique sur la leucose bovine.
Il n’y a pas de danger à manger de la viande et boire du lait de la Réunion ", a rappelé Amaury de Saint-Quentin, pour qui la polémique sur la leucose bovine est sans fondement. Le préfet a ainsi réaffirmé la position de l’Etat à ce sujet, expliquant qu’il n’y avait " aucune relation entre la leucose bovine et toutes formes de maladies humaines ". Et pour se montrer persuasif, il a mangé de la viande péi et invité la population à boire du lait.

Mais du côté de certains éleveurs, on semble moins convaincu. Ainsi depuis plusieurs années, l’Association de Défense des Agriculteurs de La Réunion parle, elle, de scandale de la leucose bovine, tant au niveau sanitaire qu’économique. De nombreuses exploitations sont en effet en crise, les cheptels étant contaminés pour une forte majorité.

Amaury de Saint-Quentin a donc également tenu à assurer la filière du soutien de l’Etat, notamment en terme de maîtrise du foncier ou encore d’installation des jeunes. Des jeunes éleveurs qui jusque-là ne pouvaient importer de nouvelles bêtes dans l’île, un arrêté d’interdiction ayant été pris en 2008 suite à une contamination massive.

Désormais l’interdiction est levée, car elle n’est plus justifiée selon le Préfet. Une décision intervenue il y a tout juste deux jours, après qu’un éleveur de Saint-Joseph, Ibrahim Moulan ait attaqué en justice l’arrêté d’interdiction d’importation de ruminants.

Une victoire pour ce jeune agriculteur, qui désormais se bat  pour obtenir une dérogation pour pouvoir importer des bêtes de l’hémisphère Sud, mieux adaptées au climat réunionnais, et non plus exclusivement de l’Union Européenne.

Les précisions de Henry-Claude Elma et Jacques Payet.

Reportage ©Réunion la 1ère