Liquidation d’Airways Collège : des réunionnais sont victimes du crash financier de l’école

Le tribunal de commerce d’Agen a prononcé, le jeudi 29 mai 2021, la liquidation judiciaire d’Airways Collège, une école formant les futurs pilotes de ligne. Désormais, 217 élèves se retrouvent sur le carreau, dont une vingtaine de réunionnais. Certains témoignent pour La 1ère. 

Les 217 élèves d’Airways Collège, dont une vingtaine de jeunes réunionnais, sont dans l’expectative. L’école, reconnue depuis trente ans comme l’une des meilleures de France en ce qui concerne la formation des pilotes de lignes aériennes, accusait une dette de 17 millions d’euros. Le tribunal de commerce d’Agen a ainsi prononcé, jeudi, sa liquidation judiciaire.

Un coup de massue pour les élèves qui ont déjà déboursé près de 100 000 euros pour payer leur formation.

J’ai emprunté 100 000 euros en prêt étudiant. Aujourd’hui, sortir de l’école avec la moitié du cursus et ne pas pouvoir trouver de travail en tant que pilote, ça me met dans de beaux draps.

Quentin, élève réunionnais chez Airways Collège

 

Une vocation qui s’évapore et aucune alternative à l’horizon

La dégradation de la situation financière de l’école découlerait du train de vie luxueux des dirigeants d’Airways Collège depuis cinq ans. Location de châteaux, voyages professionnels en jet ou encore véhicules de fonction de luxe, ces derniers ne se refusaient rien.

Mais du côté des élèves, c’est désormais un choix de vie qui s’écroule. Désormais endettés, car la totalité des frais devait être payée au moment de leur admission, ces apprentis pilotes se retrouvent sans alternative pour terminer leur formation inachevée et avec un crédit énorme sur le dos à rembourser.

Le reportage de Géraldine Blandin :

Une école réputée de pilote de ligne met la clé sous la porte. Les élèves restent sur le carreau

 

Un collectif d’élèves s’est monté pour demander de l’aide, notamment à l’Etat. Une lettre ouverte a été adressée au ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, afin de les aider à éviter une faillite personnelle car ils ont peu de chance de se faire rembourser leurs frais de scolarité, et ne peuvent en l’état actuel des choses terminer leur formation dans une nouvelle école.