A l'Assemblée nationale, le projet de loi immigration n'a même pas fait l'objet d'un débat, ce lundi 11 décembre, suite à la motion de rejet adoptée par une coalition hétéroclite de députés de l'opposition.
Du côté des députés réunionnais, Nathalie Bassire est la seule à s'être opposée à la motion de rejet de la loi immigration. Les députés LFI Jean-Hugues Ratenon et Perceval Gaillard ont, eux, voté pour, tout comme Emeline K/Bidi, Karine Lebon et Frédéric Maillot.
Philippe Naillet était, lui, absent et n'a pas voté, mais comme les autres députés réunionnais de la Nupes, il se réjouit de l'échec du projet.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Un projet de loi "inefficace et démagogique"
"On est quand même à la 28ème loi Asile/Immigration depuis 1980 et la caractéristique de toutes ces lois, c'est qu'elles sont inefficaces et démagogiques", réagit le député socialiste.
"Parce que c'est dans l'air du temps, on propose par démagogie une loi immigration qui ne règlerait rien et qui viendrait complexifier déjà le droit existant, pour encore une fois réduire les capacités d'accueil et ne pas en faire en sorte que les OQTF ne soient pas véritablement réalisés !", défend-il encore.
"Un camouflet pour Gérald Darmanin et le gouvernement"
Lundi soir, Perceval Gaillard n'a pas tardé à réagir sur les réseaux sociaux lundi soir en parlant d'une "victoire historique".
"C'est un camouflet énorme pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'était investi personnellement pour ce texte", a estimé l'élu réunionnais qui parle aussi d'un "échec majeur" pour le gouvernement. "Ca prouve que sans 49.3, il n'y a pas de majorité. (...) C'est une belle leçon de démocratie".
"Un revers terrible pour le gouvernement"
Même réaction de la part de son collègue LFI Jean-Hugues Ratenon qui a voté par procuration. L'élu réunionnais se félicite également du résultat. "C'est un revers terrible pour le gouvernement et notamment pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin", lance-t-il.
Le ministre qui a subi une importante défaite avec le vote de cette motion de rejet a présenté dès lundi soir sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a refusée. Le président lui a demandé de trouver, avec la Première ministre Elisabeth Borne, une façon de lever le blocage pour aboutir à un texte de loi efficace.