Le mois d'avril débute sous de bons auspices dans l'Ouest de l'île. C’est un lundi plus chaleureux que les autres que vivent pleinement près de 200 sans-abris et personnes démunies.
À l’occasion du week-end Pascal, toute une chaîne de solidarité se met en place. Des associations offrent un repas chaud et des soins d’hygiène aux personnes dans le besoin.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Solidarité et partage
Comme tous les ans depuis 20 ans, cette action de solidarité se tient les week-ends de Pâques et les 1er novembre. L'objectif est bien et redonner le sourire aux plus fragiles.
Une trentaine de bénévoles de l'association Jeunesse en Mission se sont mobilisés, avec l'aide d’autres associations pour préparer un petit-déjeuner et un repas pour les personnes les plus démunies.
Au menu, "un grand festin, avec des grillades de poulet, de poissons, des merguez et un peu de tout", énumère Alain Djeutang, aumônier des gens de la mer.
Ecoutez l'interview d'Alain Djeutang sur Réunion La 1ère :
Ce repas est important puisque c'est Pâques, c'est la Résurrection du Christ. Les bénévoles sont disponibles. On est là en guise de solidarité, pour faire passer aux gens un bon moment.
Alain Djeutang, aumônier des gens de la mer
Ateliers et soins
Si pouvoir manger à sa faim n'est pas évident pour les personnes présentes, l'accès à l'hygiène est quant à elle "un rêve". Des soins d'hygiène tels que des manucures ou des coiffures sont proposés aux plus démunis. Ce sont des luxes auxquels ces personnes n'ont pas droit au quotidien.
Mimose est contente de sa journée. "Mwin la fait un soin pour le visage. Mwin la eu un petit-déjeuner, un repas, lé gayar", confie-t-elle, en profitant pleinement de sa journée.
Un moment de joie partagé par Luciano : "mi lé content d'être là. Mi rencontre de moune terla, mi remercie les associations pour tout' sak zot i fait pou nous".
Rompre l'isolement social
Pour ce lundi de Pâques, des concerts avec un DJ sont aussi au programme tout au long de la journée. L'objectif de cette action est également de rompre l'isolement social.
Pour Françoise, c'est l'occasion de faire la fête, de s'amuser un peu. "Mwin mi sorte pas d'habitude. Là, mi danse, mi chante, mwin la bien mangé, c'est ça la vie", sourit cette dame qui souhaite sortir de la précarité.