L'épidémie de dengue poursuit sa décrue dans l'île. Les derniers chiffres communiqués par l'ARS et la Préfecture font état de 367 cas confirmés entre le 5 et le 11 juillet. Le nombre de passages aux urgences est également en diminution. Mais les autorités invitent toujours à ne pas baisser la garde en se protégeant des moustiques et en éliminant des gites larvaires. Dans le même temps, les scientifiques continuent de réfléchir à une méthode d'éradiction. Après dix ans d'étude, la technique de l'insecte stérile entre dans sa phase opérationnelle.
Une solution attendue dans le monde entier
Les premiers mâles stériles, 5 000, ont été lâchés ce jeudi 22 juillet à Sainte-Marie, dans le quartier de Duparc. Ces mâles, produits dans le nouvel insectarium d'élevage, ne piquent pas. Ils vont féconder des femelles dont les oeufs n'écloront pas. Cette technique, respectueuse de l’environnement, vise à réduire la population d’aedes albopictus, vecteur de la dengue et du chikungunya, et suscite donc l'intérêt de la communauté scientifique mondiale.
150 000 moustiques lâchés par semaine
La phase opérationnelle va durer un an. Chaque semaine, 150 000 moustiques mâles stérilisés aux rayons X, en laboratoire, seront lâchés dans cette zone pilote de Sainte-Marie. Cela correspond à 10 mâles stériles relâchés pour 1 mâle sauvage présent dans la nature. Les résultats de cette phase seront restitués fin 2022. Si l’efficacité est prouvée à l’échelle d’un quartier, son utilisation à l’ensemble de La Réunion pourra être envisagée, en complément des méthodes de lutte anti-vectorielle actuellement mises en place par les autorités sanitaires.
Regardez le reportage de Réunion 1ère :