L'Agence Régionale de Santé a tenu une conférence de presse, ce vendredi 25 septembre. Sa directrice a lancé un message d'alerte à la population. Si la situation semble s'améliorer à certains niveaux, le département se trouve à un moment charnière.
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Depuis l'apparition du premier cas de coronavirus, en mars dernier, à La Réunion, les autorités recensent 3 685 cas. Ce vendredi 25 septembre, l'Agence Régionale de Santé a tenu une conférence de presse. L'objectif était de faire le point sur les mesures sanitaires mises en oeuvre à La Réunion, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, n'était pas présent lors de cette conférence de presse. L'Agence Régionale de Santé a fait le point sur la situation épidémiologique dans l'île.
Suivez cette conférence de presse en direct sur le Facebook Live de Réunion La 1ère :
La situation sanitaire ne se dégrade pas dans le département, a déclaré Martine Ladoucette, la directrice de l’Agence Régionale de Santé. " On pourrait même croire qu’elle s’améliore un peu ", pourtant cela ne peut pas encore être affirmé.
La directrice de l’ARS lance tout de même un " message d’alerte ". Un seul indicateur est encourageant, et il doit être relativisé.
En conséquence, le taux d’incidence diminue " un peu ", passant de 70 cas pour 100 000 habitants sur une semaine, à un peu plus de 63 cas pour 100 000 habitants en une semaine. Si cela peut paraître encourageant, il s’agit du seul indicateur qui traduit une tendance à l’amélioration.
Un indicateur encourageant pour la catégorie d’âge des 15 – 44 ans, mais inquiétant pour celle des plus de 60 ans, et notamment des plus de 75 ans. Le taux d’incidence augmente ainsi pour la deuxième semaine consécutive dans cette catégorie d’âge. 60 cas supplémentaires ont ainsi été confirmés en 7 jours, soit 8 personnes âgées.
Le risque est donc fort de voir croître le taux d’hospitalisation, avec des risques de séquelles graves, voire de mortalité.
Martine Ladoucette rappelle que le département est toujours classée en zone d’alerte, en zone de circulation active du virus, sans pour autant avoir basculée en zone d’alerte renforcée et encore moins en zone d’alerte maximale.
La directrice de l’ARS lance « un message d’alerte ». La population doit redoubler de vigilance et d’effort pour se préparer au risque de basculer et de voir saturer rapidement les capacités d’hospitalisation. Elle a tenu à attirer l’attention sur le nombre d’entrée en réanimation, 13 sur les 7 derniers jours, pour 8 sorties. Un chiffre en augmentation. Actuellement les patients Covid occupent 20% des lits de réanimation. Cela constitue une source d’inquiétude pour les autorités.
Les établissements de santé doivent aussi se préparer à l’augmentation indispensable des capacités d’hospitalisation. Le recours à la réserve sanitaire nationale est toujours envisageable, mais connaitra nécessairement de fortes luttes car beaucoup de régions pourraient y faire appel au même moment. Les autorités veulent donc former un maximum de personnel infirmier du département à la réanimation en un minimum de temps, afin de pouvoir rejoindre un service de réanimation le moment venu.
Dès lundi 28 septembre, les centres Covid, 5 actifs actuellement, accueilleront de 8h à 10h les personnes présentant des symptômes et munies d’une prescription, sans rendez-vous. Après 10h30, seront accueillis d’un côté les voyageurs de retour de métropole et de Mayotte munis de leur billet d’avion et d’un autre côté les personnes contacts identifiées par l’ARS convoquée par SMS.
Le centre Covid de Saint-Denis ouvrira le 1er octobre. Il fera office de centre de consultation le matin et de centre de prélèvement l’après-midi. Les dépistages ciblés, 16 campagnes au total, se poursuivront dans 7 communes identifiées de l’île.
Enfin, l’isolement des cas confirmés, malades ou non, est réduit à 7 jours par le ministre de la Santé, et devra être le plus rigoureux possible. Le suivi de l’ARS sera renforcé, à raison de 2 appels sur les 7 jours.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, n'était pas présent lors de cette conférence de presse. L'Agence Régionale de Santé a fait le point sur la situation épidémiologique dans l'île.
Suivez cette conférence de presse en direct sur le Facebook Live de Réunion La 1ère :
La situation sanitaire ne se dégrade pas dans le département, a déclaré Martine Ladoucette, la directrice de l’Agence Régionale de Santé. " On pourrait même croire qu’elle s’améliore un peu ", pourtant cela ne peut pas encore être affirmé.
La directrice de l’ARS lance tout de même un " message d’alerte ". Un seul indicateur est encourageant, et il doit être relativisé.
" Nous sommes parvenus à un moment charnière, celui ou la situation peut évoluer très vite dans un sens ou l’autre. "
Une apparente amélioration
Au cours des deux dernières semaines, les autorités ont comptabilisé 491 et 495 cas confirmés de coronavirus, contre 595 cas il y a 3 semaines. Le nombre de cas a donc diminué, de 100 cas en 7 jours.En conséquence, le taux d’incidence diminue " un peu ", passant de 70 cas pour 100 000 habitants sur une semaine, à un peu plus de 63 cas pour 100 000 habitants en une semaine. Si cela peut paraître encourageant, il s’agit du seul indicateur qui traduit une tendance à l’amélioration.
Un indicateur encourageant pour la catégorie d’âge des 15 – 44 ans, mais inquiétant pour celle des plus de 60 ans, et notamment des plus de 75 ans. Le taux d’incidence augmente ainsi pour la deuxième semaine consécutive dans cette catégorie d’âge. 60 cas supplémentaires ont ainsi été confirmés en 7 jours, soit 8 personnes âgées.
Le risque est donc fort de voir croître le taux d’hospitalisation, avec des risques de séquelles graves, voire de mortalité.
Un moment charnière pour La Réunion
La Réunion se trouve à un moment charnière, a déclaré la directrice de l’Agence Régionale de Santé. Un moment où la situation peut évoluer très vite dans un sens ou l’autre, soit une amélioration de la situation si le taux d’incidence des personnes âgées diminue dès la semaine prochaine, soit une dégradation très rapide si ce taux continue d’augmenter, voire s’accélère. Cela traduirait inévitablement par une accélération des hospitalisations en médecine, voire en réanimation.Martine Ladoucette rappelle que le département est toujours classée en zone d’alerte, en zone de circulation active du virus, sans pour autant avoir basculée en zone d’alerte renforcée et encore moins en zone d’alerte maximale.
La directrice de l’ARS lance « un message d’alerte ». La population doit redoubler de vigilance et d’effort pour se préparer au risque de basculer et de voir saturer rapidement les capacités d’hospitalisation. Elle a tenu à attirer l’attention sur le nombre d’entrée en réanimation, 13 sur les 7 derniers jours, pour 8 sorties. Un chiffre en augmentation. Actuellement les patients Covid occupent 20% des lits de réanimation. Cela constitue une source d’inquiétude pour les autorités.
Maitriser la propagation du virus et se tenir prêt
Les autorités sanitaires adaptent leur stratégie afin de maitriser la propagation du virus. Les moyens de protection quotidiens des personnes âgées seront amplifiés. Les professionnels de santé du Grand âge vont repenser à un ensemble des mesures pour renforcer la protection des personnes âgées, a indiqué Martine Ladoucette. Il ne s’agira pas de remettre en cause les visites en Ehpad ou les sorties en milieu familial, mais e dispenser des formations des personnels pour éviter les contaminations, a-t-elle précisé.Les établissements de santé doivent aussi se préparer à l’augmentation indispensable des capacités d’hospitalisation. Le recours à la réserve sanitaire nationale est toujours envisageable, mais connaitra nécessairement de fortes luttes car beaucoup de régions pourraient y faire appel au même moment. Les autorités veulent donc former un maximum de personnel infirmier du département à la réanimation en un minimum de temps, afin de pouvoir rejoindre un service de réanimation le moment venu.
Nouvelle organisation pour le dépistage
La politique de dépistage est réorganisée, afin d’accélérer le délai entre la consultation chez un médecin et la réalisation d’un test.Dès lundi 28 septembre, les centres Covid, 5 actifs actuellement, accueilleront de 8h à 10h les personnes présentant des symptômes et munies d’une prescription, sans rendez-vous. Après 10h30, seront accueillis d’un côté les voyageurs de retour de métropole et de Mayotte munis de leur billet d’avion et d’un autre côté les personnes contacts identifiées par l’ARS convoquée par SMS.
Le centre Covid de Saint-Denis ouvrira le 1er octobre. Il fera office de centre de consultation le matin et de centre de prélèvement l’après-midi. Les dépistages ciblés, 16 campagnes au total, se poursuivront dans 7 communes identifiées de l’île.
Enfin, l’isolement des cas confirmés, malades ou non, est réduit à 7 jours par le ministre de la Santé, et devra être le plus rigoureux possible. Le suivi de l’ARS sera renforcé, à raison de 2 appels sur les 7 jours.