A Madagascar, le procès du lynchage, à Nosy Be en 2013, de deux Français a lieu cette semaine. 2 ans après, à Antananarivo, le procès se déroule dans un climat d’indifférence. ce mercredi, la video du linchage doit être présentée lors de l'audience
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37 personnes sont accusées dans cette affaire et dans l’attaque de la caserne de gendarmerie la veille du drame. Les faits remontent à octobre 2013. Sur l’île touristique de Nosy Be, un enfant est assassiné et son corps est retrouvé sur une plage. La foule accuse un Malgache (l’oncle de l’enfant), un touriste français et un résident franco-italien d’avoir tué l’enfant. Elle les soupçonne même de pédophilie et de trafic d’organes. Les trois hommes arrêtés par la foule en colère sont battus et brûlés sur une plage. L’affaire avait alors fait beaucoup de bruit dans les médias français et internationaux. A Antananarivo, le procès se déroule dans un climat d’indifférence .
Les bancs dans la salle d’audience sont clairsemés. L’affaire intéresse peu le public et la presse malgache car elle est tragiquement banale. Les cas de justice populaire sont fréquents à Madagascar. Face à un système judiciaire défaillant, la foule préfère souvent se faire justice elle-même. Cette fois, des étrangers figurent parmi les victimes : Sébastien Judalet et Roberto Gianfala.
Deux ans après leur mort, l’audition des personnes inculpées a commencé lundi 5 octobre 2015, devant la cour criminelle. 3 personnes ont été entendues, deux hommes et une femme. Ils étaient là, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2013, quand les deux Européens ont été arrêtés par des habitants sur la base de rumeurs. Les trois accusés nient leur implication dans le meurtre et affirment même avoir voulu aider les deux victimes. L’une en jouant le rôle d’interprète pour le Français face aux habitants, l’autre en appelant la gendarmerie en vain. Le troisième a affirmé avoir été terrorisé par la foule en colère. Une dizaine d’autres accusés doivent encore être entendus.
Ce mercredi 7 octobre 20015, la cour doit aussi projeter une vidéo du lynchage. Une vidéo tournée par un témoin avec son téléphone portable. L’avocat des familles des victimes espère qu’elle permettra d’identifier les meurtriers.
Les bancs dans la salle d’audience sont clairsemés. L’affaire intéresse peu le public et la presse malgache car elle est tragiquement banale. Les cas de justice populaire sont fréquents à Madagascar. Face à un système judiciaire défaillant, la foule préfère souvent se faire justice elle-même. Cette fois, des étrangers figurent parmi les victimes : Sébastien Judalet et Roberto Gianfala.
Deux ans après leur mort, l’audition des personnes inculpées a commencé lundi 5 octobre 2015, devant la cour criminelle. 3 personnes ont été entendues, deux hommes et une femme. Ils étaient là, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2013, quand les deux Européens ont été arrêtés par des habitants sur la base de rumeurs. Les trois accusés nient leur implication dans le meurtre et affirment même avoir voulu aider les deux victimes. L’une en jouant le rôle d’interprète pour le Français face aux habitants, l’autre en appelant la gendarmerie en vain. Le troisième a affirmé avoir été terrorisé par la foule en colère. Une dizaine d’autres accusés doivent encore être entendus.
Ce mercredi 7 octobre 20015, la cour doit aussi projeter une vidéo du lynchage. Une vidéo tournée par un témoin avec son téléphone portable. L’avocat des familles des victimes espère qu’elle permettra d’identifier les meurtriers.