Madagascar : 101 morts dans le district d'Ikongo

Lundi soir, les autorités sanitaires du district d'Ikombo ont annoncé qu'elles regrettaient 101 morts. Plusieurs communes de cette région située au Sud-Est de Fianaranstao ont été frappées par les vents de plus de 200 km/h, samedi, lors de l'arrivée du cyclone intense Batsiraï.

101 morts, combien de disparus ? Le bilan du passage de Batsiraï s'est dramatiquement alourdi, mardi soir, suite aux révélations du député du district d'Ikongo, Jean-Brunelle Razafintsiandraofa. Le décompte macabre est de 44 corps retrouvés à Ankarimbelo, 30 dans la ville voisine d'Atondinga, 9 à Tanakamba, 8 dans la commune urbaine d’Ikongo et enfin 5 vers Tolongoina : soit un total atroce de 101 victimes, précise Madagascar-Tribune.

Une fois de plus, ce bilan est provisoire. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) attend d'être en possession des documents officiels transmis par les maires des communes pour enregistrer définitivement le nombre de morts, précise Midi-Madagascar. Compte tenu de la situation sur le terrain, des préoccupations légitimes des autorités et des difficultés à se déplacer, le bilan comptable attendra.

Des vent de plus de 200 km/h ont frappé l'Est-Sud-Est

 

Des militaires ont été dépêchés sur zone pour venir en aide aux habitants des villes et villages dévastés. Selon les premiers rapports des autorités locales, la grande majorité des drames sont dus à des glissements de terrains : "L’effondrement des maisons d’habitation dû aux éboulements reste la cause principale de ces décès à Ikongo, rapporte le préfet de Manakara. Les pluies diluviennes ont fragilisé le terrain et emporté les maisons construites sur les flancs des montagnes. La majorité des victimes surprises par les éboulements ont été ensevelies sous les décombres. Les recherches des corps se poursuivent encore jusqu’à hier après-midi".

Les évacuations préventives, la mise en place de stocks de nourriture à proximité des lieux frappés par le cyclone ont permis de limiter d'atténuer la catastrophe note 2424.mg, cependant, il est impossible de gérer l'ensemble des risques liés à des phénomènes de cette dimension, que ce soit à Madagascar ou ailleurs. Le dénuement d'une partie de la population, les constructions illicites, le manque de moyens pour avoir une cartographie de la géologie sont autant de facteurs aggravants.