Madagascar : 2 ans ferme pour les quatre enquêteurs, complices de kidnapeurs

Deux gendarmes et deux policiers ont été condamnés, ce lundi 3 juin 2019, à deux ans de prison ferme pour corruption. En octobre 2018, ils avaient reçu 6 millions d'ariarys afin de faciliter l'évasion du chef d'une bande de kidnappeurs.
Le 17 août 2018, les services de la cellule anti-kidnapping de la police et la gendarmerie de Madagascar procèdent à des interpellations musclées à Anosivavaka Ambohimanarina, un quartier situé au Nord de Tananarive. Ce soir-là, les forces de l'ordre avaient dû faire usage de leurs armes pour appréhender les suspects. Deux des trois présumés ravisseurs avaient été tués au cours de cette opération. Le troisième homme présent, ce vendredi soir, avait lui été appréhendé sain et sauf et devait être entendu en garde à vue. 
 

6 millions d'ariarys pour les policiers et les gendarmes corrompus


Pourtant le lendemain, le 18 août 2018, le principal suspect de ce dossier criminel avait quitté les locaux de la cellule mixte anti-kidnapping. 
Cet incident a provoqué une enquête immédiate du pôle anti-corruption. Neuf fonctionnaires étaient dans le viseur et quatre sont finalement passés aux aveux. Ils ont reconnut avoir perçu 6 millions d'ariarys pour faciliter l'évasion du prévenu. L'Express de Madagascar précise sur sion site qu'ils auraient touché 4 millions d'ariarys en espèce et qu'ils attendaient de recevoir 2 millions sur leurs comptes.
 

La cellule mixte anti-kidnapping dissoute 


Ce lundi 3 juin 2019, sur les sept policiers et gendarmes visés par cette enquête, quatre étaient jugés. Ils ont été reconnus coupables de corruption et condamnés à deux ans de prison ferme. Ils ont été incarcérés à la maison d'arrêt d'Antanimora. 
La cellule mixte anti-kidnapping a été dissoute en décembre 2018.
Les enlèvements, eux, n'ont malheureusement pas cessé. C'est l'une des principales préoccupations des autorités en charge de la lutte contre l'insécurité sur la Grande île.