Madagascar : 25 migrants Somaliens décèdent en tentant de rallier Mayotte

Quarante-huit clandestins, qui tentaient de regagner Mayotte, ont été secourus au large de Madagascar. 25 des 72 migrants, que transportaient les deux vedettes, sont décédés.
Lundi 25 novembre 2024, des pêcheurs malgaches sont venus au secours de migrants somaliens qui dérivaient, depuis le 5 novembre 2024, dans le canal du Mozambique. Une fois ramenées à quai, les forces de l'ordre ont appris que 25 des 73 passagers étaient décédés. Les clandestins espéraient débarquer à Mayotte.

Mayotte, cent unième département français, est l'objectif des candidats à l'immigration de la côte Est de l'Afrique. Vendredi 22 novembre 2024, deux coquilles de noix, transportant 73 Somaliens, ont été secourues par des pêcheurs malgaches. Malheureusement, 25 des passagers sont décédés avant que les deux embarcations ne soient remorquées vers Nosy Be.

Une fois à quai, les clandestins ont expliqué aux forces de l'ordre, qu'ils sont partis du port Liido Beach en Somalie, le samedi 2 novembre 2024. Après trois jours de navigation, les 73 migrants ont été transbordés sur deux barques. Les "passeurs" avaient promis de revenir avec des skippers qui les conduiraient à Mayotte, mais ils ne sont jamais revenus...

Depuis cette date, ils dérivaient sans savoir où ils se trouvaient. Par chance, vendredi, les survivants ont croisé la route des pêcheurs de la Grande île.

20 corps jetés dans l'océan, cinq à la morgue

Les 48 Somaliens âgés de 17 à 50 ans ont été pris en charge par les autorités du district d'Ambaja. Ils sont hébergés au gymnase Camp-Vert d'Hell-Ville, précise L'Express de Madagascar.

Les récits des rescapés de cette tragédie sont glaçants. Abandonnés, sans eau, sans nourriture, ils ont dérivé pendant 17 jours sous un soleil de plomb.

Au fil des jours, les migrants les plus faibles sont décédés. Quand les barques ont été ramenées à quai, les gendarmes ont découvert sept corps sans vie, dont trois en état de décomposition.

Seules les personnes, considérées en bonne santé, sont hébergées dans le gymnase. Les clandestins dénutris et déshydratés sont soignés. Leur état est stable.