Madagascar : 27 migrants en partance vers Mayotte interpellés à Nosy Be

Les candidats à l'immigration traversent l'océan de Nosy Be vers Mayotte (339 km) à bord de ces barques motorisées
Les gendarmes de Nosy Be ont appréhendé des candidats à l’émigration clandestine vers Mayotte. Les enquêteurs ont appréhendé treize femmes, six enfants et neuf hommes (dont trois skippers et deux assistants). Grâce à ce coup de filet, les militaires sont remontés vers la tête du réseau.

Lundi, les gendarmes sont informés que deux embarcations ont été affrétées pour prendre la mer en fin de journée. Ce village de pêcheur étant situé sur la côte Ouest de Nosy Be, à 339 km de Mayotte, le lieutenant-colonel Jules Tovoson-Andriantsiriniaina décide de déployer discrètement ses hommes à proximité du lieu où sont positionnées les barques.


Il est 21h quand les candidats aux voyages et les passeurs s’approchent pour embarquer. Treize femmes, six enfants et neuf hommes sont arrêtés. Les passagers clandestins reconnaissent sans difficulté les faits.
Ils voulaient embarquer pour Mayotte, l’Eldorado à leurs yeux.


Le marché de la misère

Nosy Be, île du Nord-Ouest de Madagascar, est située en face Mayotte. Hell-Ville est la localité la plus importante de ce lieu très touristique


Le 101ème département français est une source de lumière pour les Comoriens et les Malgaches désargentés. Une misère qui est une source de revenu pour les passeurs. Ils n’ont aucune difficulté à trouver des skippers et des assistants. Quelques ariary suffisent à faire oublier le danger d’une traversée de 339 km à bord d’une barque.
Outre les bagages des migrants (quelques tee-shirts, shorts, robes), les militaires ont saisi 10 cartons de bouteilles de rhum, deux moteurs hors-bords de 40 cv et 82 jerricans d’essence.


Ces investigations ont permis de démasquer l’organisateur de ces voyages sans retour.
Malgré le danger, les candidats sont de plus en plus nombreux. C’est souvent pour ces migrants une simple question de survie, quel que soit le prix.

D’autres organisateurs sont en ligne de mire, nous apprend L’Express de Madagascar.