Une recrudescence des hospitalisations de personnes infectées par la Covid-19 est constatée depuis le début de l'année 2021. Ce constat des ONG vient d'être relayé par Transparency International. Détournement de fonds, corruption, trafic d'influence auraient explosé pendant la pandémie.
La crise Covid n'est pas terminée à Madagascar. Depuis le début du mois de janvier, le nombre d'hospitalisations, de personnes touchées par le virus, est reparti à la hausse. Cette seconde vague inquiète les autorités qui craignent l'arrivée d'un variant. L'insularité protège, mais la perméabilité des frontières est le talon d'Achille de la Grande île.
Ce retour à la une du virus est accompagné de révélations dérangeantes pour les autorités. Transparency International Initiative Madagascar (TI-IM) s'est penché sur la gestion de la crise sanitaire. Les membres de cette organisation non-gouvernementale, fondée en Allemagne en 1993, sont chargés de mener des enquêtes indépendantes dans tous les pays du monde. Leurs conclusions, concernant la crise sanitaire à Madagascar, lèvent une polémique. Manifestement, des décideurs ont profité de cette période pour faire des "affaires".
Corruption, trafic d'influence et détournement des aides...
Les enquêteurs ont étudié les documents concernant la gestion de la crise à Madagascar à partir d'octobre 2020. Est-ce volontaire, les mauvaises habitudes étant ancrées, est-il trop tard pour que les suspects modifient leurs comportements ? Les conclusions des rapporteurs sont sans appel ! Les premières victimes sont les plus démunis. Les corrupteurs ont utilisé les filets sociaux pour faire pression sur les populations les plus faibles. Des sommes, de la nourriture ont été détournés au profit de familles non-éligibles.
Des procédures simplifiées ont été utilisées pour passer des marchés négociés de gré à gré, écrit Midi-Madagascar. Des aides illégitimes ont été distribuées au niveau local par les responsables des districts ou des communes.
Madagascar-Tribune qui assisté à la conférence des rapporteurs à Tananarive souligne également : "Une série de questionnements initiaux liés à la transparence et à l’opportunité des décisions publiques", sont soulevés dans ce document.