Les opposants à la mine d’ilménite, installée en banlieue de la ville de Fort-Dauphin, dénoncent les conséquences de cette activité sur l’environnement. Créée en mars 2023, l’association de lutte pour le Sud (LUSUD) affirme que la société rejette ses eaux usées dans la nature.
L’Express de Madagascar précise : "Les forces de l’ordre ont été dépêchées à Mandena pour casser le barrage et la clôture humaine mise en place par les manifestants depuis une semaine. Les personnes présentes ont jeté des pierres en voyant les forces de l’ordre avancer dans leur direction".
La riposte, explique un militaire a consisté à : "des tirs de grenades lacrymogène. Huit belligérants ont été blessés".
Midi-Madagascar qui précise : "Un mandat d’arrêt a été émis cette semaine contre deux responsables de l’association LUSUD, suite aux récentes manifestations contre la société".
Pouvoir, argent et environnement
Ce dossier est particulièrement sensible, surtout en cette année d’élection présidentielle.
En janvier 2023, "3 382 pêcheurs locaux et 2 029 usufruitiers auraient conclu un accord d’indemnisation avec la société minière contre l’arrêt des doléances et manifestations".
Le communiqué des autorités locales, relayé par Midi-Madagascar, poursuit : "La foule de manifestants qui bloque la mine depuis plusieurs jours, serait composée des habitants des villages voisins qui s’estiment victimes de l’exploitation minière".
Il note également : "Ils n’avaient pas signé cet accord, car ils ont estimé que le montant de la compensation proposée était très inférieur à la valeur des pertes subies au niveau de leur environnement, de leur santé et de leur vie".
RFI nous apprend, enfin : "Les dirigeants de la mine qui ont longuement négocié avec l’Etat malgache sur la reconduction d’avantages fiscaux. Ils justifient cette démarche par l’impact social de la société qui emploie directement à Fort-Dauphin 2 000 personnes et contribue, indirectement à la vie de 11 000 habitants".