Le Nord-Ouest de Madagascar est touché par une seconde vague de Covid-19. Pour lutter contre la propagation du variant sud-africain l'armée a été déployée dans les régions de Boeny et Sofia. Les militaires isolent les villes et luttent contre l'immigration clandestine venant des Comores.
En fin de semaine dernière, le chef de l'Etat, Andry Rajoelina a demandé à l'armée de se déployer dans les régions de Mahajanga, Nosy-Be et Antananativo. L'objectif est de faire respecter les mesures sanitaires, les limitations de circulation, les regroupements, mais surtout lutter contre l'immigration clandestine venant des îles Comores.
Cet objectif a été fixé, suite à la décision de fermer les frontières du pays pendant 15 jours. Le président a précisé, ce samedi lors d'une intervention télévisée, que cette mesure était devenue inévitable après l'interception d'une embarcation en provenance de Mohéli. Les passagers clandestins ont été testés positifs au variant sud-africain, écrit Midi-Madagascar.
Aide et contrôle
Plusieurs militaires dépêchés dans le Nord-Ouest de Madagascar font partis du bataillon multi-Mission 4, une force spéciale équipée et formée pour lutter contre le coronavirus. Ils viennent en soutien des services de Santé déjà à l'œuvre dans les villages les plus éloignés des hôpitaux.
Cet aspect positif du déploiement des militaires dans cette région ne doit pas occulter la seconde mission dévolue par l'exécutif à ces forces. Pendant 15 jours, les hommes vont quadriller les routes et chemins. La population locale ne doit pas sortir de la région, précise 2424.mg.
Sans être dramatique, la situation à Madagascar peut déraper rapidement. Samedi 27 mars 2021, L'Express de Madagascar faisait état de 9 morts et d'une augmentation inquiétante du nombre de cas graves depuis, aucun nouveau bilan "officiel" n'a été publié par la presse locale. L'OMS fait état de 6 décès et 161 nouveaux cas, chiffres enregistrés, dimanche 28 mars 2021.