Madagascar : la grève du personnel administratif des universités retarde la rentrée

Depuis plus d'un an, des grèves touchent les universités malgaches. Après les enseignants, les étudiants, c'est le personnel administratif. La rentrée a été retardée à Antananarivo, Fianaranstoa et Toliara. Une fois encore, il est question du retard dans le versement des subventions.

La rentrée des classes dans les universités d'Antananarivo, Fianaranstoa et Toliara aurait dû avoir lieu, ce lundi 4 octobre 2021. Une grève du personnel administratif et technique a surpris les autorités. Lassés des retards du versement des subventions et des salaires, l'ensemble des PTA a décidé de débrayer. Le mot d'ordre de l'intersyndicale est simple. Le temps des promesses est révolu, ils reprendront le travail quand les sommes nécessaires au fonctionnement des universités seront versées. 

Tout le monde a en mémoire les grèves des professeurs et des étudiants qui ont émaillé l'année universitaire 2020/2021. Un élève, qui manifestait, a été tué. Les employés des universités sont les témoins quotidiens de la détresse des étudiants, du manque de moyens et souffrent également des retards de paiement. Souvent, ils continuent de travailler alors qu'ils n'ont pas été payés, mais comment se plaindre devant des élèves qui n'ont pas toucher leurs bourses et n'ont plus les moyens de se nourrir.

Des grévistes déterminés

 

Ces grèves sont récurrentes. Elles font rarement la une de l'actualité malgache, pourtant depuis un an, les universités de la Grande île sont en crise. Très souvent, il a été question de manipulation, d'opposition politique, de jeu de pouvoir, et même d'indélicatesse financière de la part des gestionnaires. La rentrée 2021/2022 devait avoir lieu, ce lundi 4 octobre 2021, mais elle a été retardée à Antananarivo, Fianaranstoa et Toliara suite à la grève du personnel administratif. 

Les représentants syndicaux de l'ensemble des sections de l'enseignement supérieur exigent le versement des subventions promises : "Les solutions ponctuelles tendant à cesser les manifestations syndicales ne devraient plus se taire. Ils réclament l’arrêt, une bonne fois pour toutes, du retard de paiement des subventions", explique Albert-Pierre Rakotoson, l'un des portes-paroles à Midi-Madagasikara.