Madagascar : le nouveau gouvernement nommé dans la journée

Le futur gouvernement devrait compter, comme le précédent, 27 ministres, dont 14 nouvelles têtes. Selon Midi Madagascar, trois des nouveaux arrivants viennent compenser les départs de : "Justin Tokely, Augustin Andriamananoro et Haingo Nambinina Fomendraza devenus respectivement président, vice-président et vice-présidente de l’Assemblée nationale". Ils étaient, respectivement, en charge des ministères de l’Intérieur, la Communication et Culture ainsi que la Population et Solidarités.

Onze nouveaux visages devraient apparaître sur la photo de ce gouvernement qui fera une large place aux femmes, comme le souhaite Andry Rajoelina, le président de la République. Selon les indiscrétions recueillies par le rédacteur : "Sur 14 nouveaux ministres, on croit savoir que 7 (c’est-à-dire la moitié), seront au féminin pluriel. Sans compter les femmes ministres qui seront reconduites."

Le changement dans une certaine continuité

Pour éviter que ce nouvel organigramme plombe un peu plus le budget de fonctionnement de l'Etat, plusieurs ministres retrouveront leur maroquin. Une mesure qui évite d'avoir à réimprimer des papiers à en-tête, des cartes de visite et qui facilite les démarches des sociétés et des citoyens qui sollicitent une entrevue avec le ministre en charge de leur dossier.

Ce gouvernement comptera, également, 11 Secrétaires d'État qui seront chargés de concrétiser le plus rapidement possible les projets présidentiels concernant l'économie, la digitalisation des services publics, la souveraineté alimentaire, l'électrification des zones rurales, le planning familial, etc.

Ces onze "chargés de missions" dépendront directement de la présidence. Ils et elles ont été sélectionnées parmi les 765 candidatures spontanées reçues via le réseau Linkedin de la Présidence.

Des urgences dans tous les domaines

Le chantier est immense. Comme le souligne L'Express de Madagascar, ce gouvernement ne pourra pas faire l'impasse sur les pénuries d'eau et d'électricité qui touchent la capitale et de nombreuses grandes villes : "Les coupures de courant sont en train de tuer à petit feu l’économie. Le danger que représente l’épidémie de variole du singe, la question sanitaire revient en haut de la liste des priorités. L’accès à l’eau courante s’avère indispensable, puisqu’une bonne hygiène est le meilleur geste barrière."

Quatre autres points préoccupent les dirigeants, l'état des routes qui est incompatible avec le développement du tourisme, l'explosion du nombre de consommateurs et de trafiquants de drogues dures et la multiplication des actes criminels des dahalo en brousse...