La fumée noire et l'odeur âcre des pneus brûlés témoignent de la manifestation du personnel et des étudiants de l'université et de l'École normale supérieure, jeudi, à Tananarive.
Les premiers attendent le versement de leurs salaires, les autres leurs bourses, explique Midi-Madagascar.
Cette nouvelle poussée de fièvre ressemble, beaucoup aux manifestations qui ont émaillé l'année 2021. En février et en juin, des affrontements violents avaient opposé les manifestants dans plusieurs villes de la Grande île. De nombreux jeunes avaient été blessés et l'un d'eux était décédé. Victime d'un tir à balle réelle d'un gendarme, cerné par les belligérants.
Des manifestants manipulés ?
Comme l'an dernier, il est question de "jeu" politique. La campagne pour élire les futurs dirigeants des universités vient de débuter. À un peu plus d'un an, de la campagne pour les présidentielles, ce scrutin est devenu un enjeu majeur pour les différents partis politiques. Les universités, à Madagascar comme dans tous les pays, sont un lieu d'échanges et de confrontations des idées qui rejaillissent sur la cité.
L'exécutif a promptement réagi. Jeudi, en fin de journée, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que le versement des bourses se déroulerait sans accroc. Il a également apaisé les craintes du personnel administratif en assurant que le paiement des salaires serait assuré sans délai, nous apprend Madagascar-Tribune.