En fin de semaine dernière, le gouvernement et les élus de Tananarive, chargés de la gestion des lignes de bus de la capitale, annonçaient que le prix d'un ticket coûterait désormais 600 Ar. La hausse était donc de 100 Ar. Inespérée compte tenu de l'augmentation du litre des carburants (1 500 Ar pour le gasoil et 1 800 Ar pour le sans-plomb). Le litre de Diesel s'affiche, depuis le 11 juillet 2022, à 4 900 Ar et l'essence, 5 900 Ar.
Sans surprise, selon les lignes, les distances parcourues, le relief, le nombre de passagers et la consommation des véhicules utilisés, cette revalorisation du titre a provoqué une vague de contestation. Plusieurs dirigeants de puissantes compagnies ont décrété pendant le week-end, que la place dans leurs bus seraient de 800 Ar.
Lundi, les responsables politiques réagissaient : "Les discussions étaient closes, les frondeurs avaient jusqu'à jeudi pour se conformer aux règles. Au-delà de ce délai, des sanctions tomberont !".
Un accord entre toutes les coopératives pour 700 Ar
La mise en fourrière des véhicules et le retrait de licences approchant, les dirigeants des différentes coopératives de transports urbains se sont retrouvés, ce mercredi 20 juillet 2022. Après 3 heures de négociation, les partenaires ont signé un accord pour un ticket vendu 700 Ar, écrit 2424.mg. En fait, les responsables des compagnies qui réclamaient un ticket à 800 Ar ont accepté de revoir leurs prétentions à la baisse, sous peine de tout perdre.
Concernant, l'aide pour l'achat de 500 à 100 nouveaux cars, tous les intervenants se sont montrés circonspects. L'état a annoncé qu'il prendrait en charge 50% du montant de ces acquisitions. Les transporteurs confient à Midi-Madagascar : "un tel projet ne date pas d’hier, car une proposition similaire nous a déjà été présentée, il y a une dizaine d’années, sans avoir pu aboutir ".
Pour l'heure, les transports en commun de Tana ont repris normalement. Le tarif nouveau a été validé.