Madagascar : mobilisation générale pour lutter contre les feux de forêt

La forêt de Madagascar se consume. Des milliers d'hectares, des dizaines de plantes et d'animaux uniques au monde risquent de disparaître
Les militaires et la population de toutes les grandes villes de Madagascar sont appelés à lutter contre les feux qui dévorent la biodiversité. Plus de 1 000 départs de feux ont été comptabilisés, lundi. Toute l’île est touchée. Dans le même temps, les gendarmes ont ouvert des enquêtes pour démasquer les pyromanes.

Jeudi, des centaines de bénévoles se sont réunis devant la bibliothèque d’Anosy à Tana. Tous ont embarqué dans des bus pour aider les sapeurs-pompiers et les populations des districts dévastés par les flammes à lutter contre les incendies. Ils ont répondu à l’appel lancé, via Facebook, par le ministère de l’Environnement et du développement durable.

La ministre en personne, Marie-Vina Orléa, a tenu à montrer l’exemple en se joignant aux citoyens venus spontanément. Ce communiqué ne s’adresse pas uniquement aux habitants de la capitale. Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues et si elles disposent de matériel, alors c’est encore mieux.

Les éventuels défenseurs de l’environnement, âgés, très jeunes et malades sont priés de rester à la maison.

La ministre de l'Environnement (casquette bleue) a rejoint les bénévoles pour lutter contre les feux de forêt

Toute l'île est en feu



Fin septembre, les autorités malgaches enregistraient une recrudescence préoccupante du nombre de départs de feux en lisière des forêts protégées. Ces "incendies" maîtrisés étaient dus, pour l’essentiel, aux paysans qui utilisent la technique du brûlis pour fertiliser le sol et défricher un lopin de terre qu’ils comptent cultiver, écrit L’Express de Madagascar.
Ce n’est pas sans risques ! Une rafale de vent, dans un milieu desséché et la nature s’embrase.

Ces incidents dans l’Ouest et le Sud de Madagascar étaient, sans le moindre doute, à l’origine des premieres aires protégées et des parcs Nationaux.

Ces catastrophes écologiques ont ému une partie de la population, mais aussi offert une opportunité aux dahalo, qui vendent les richesses naturelles du pays pour quelques ariary, de multiplier les foyers.

Des gendarmes sont envoyés en renfort pour lutter contre les incendies et appréhender les pyromanes

Des criminels sans conscience


Début octobre et surtout, ce lundi 10, les services du ministère de l’Environnement et du développement durable de Madagascar enregistraient plus de 1 054 départs de feux. Toutes les régions étaient touchées. Tous les sanctuaires naturels où vivent des plantes et des animaux uniques au monde étaient la proie des flammes.

Les gendarmes ont ouvert des dizaines d’enquêtes pour déterminer avec précision la cause des sinistres.

S’il est avéré qu'un départ de feu est l’œuvre d’un pyromane ou de criminels qui veulent profiter de la confusion pour exploiter et vendre les ressources naturelles, les enquêteurs ont l'ordre de traquer et interpeller les responsables. Une mission sensible ! La frontière et souvent très mince à Mada, entre les exactions volontaires et involontaires.

Mercredi, le Conseil des ministres a adopté la création d'un Centre de coordination opérationnel. Ce COO sera doté de moyens informatiques afin de gérer en temps réels les départs de feu et de dispatcher les moyens en fonction des besoins, écrit 2424.mg