Madagascar : une dizaine de chercheurs d'or meurent dans une mine

Archives (Illustration)
Plus d'une dizaine de mineurs malgaches sont morts en fin de semaine dernière à la suite d'un éboulement dans la mine de Sahantona. Celle-ci est située à proximité de la commune d’Andohajango, dans le Nord de la Grande île. Une tragédie qui met en exergue les conditions de travail, en 2022, dans les mines d'or à Mada.

Une dizaine de mineurs ont été tués, vendredi soir, suite à un éboulement dans la mine d'or de Sahantona. Cet accident serait dû à "l'imprudence des victimes", mais aussi aux conditions de travail des mineurs, et à leurs salaires. 

Selon les éléments recueillis par Midi-Madagascar, l'effondrement des parois du tunnel dans lequel travaillaient les orpailleurs se seraient produits à douze mètres de profondeur. Selon des témoins, les victimes de cet incident auraient enfreint les règles en prospectant de nuit pour échapper à la surveillance des gardiens et donc du propriétaire. 

Selon les riverains de la mine, des accidents mortels sont fréquents. Les employés ne disposent pas de matériel moderne, ni les protections nécessaires. La mine emploierait de nombreux jeunes désœuvrés, sans la moindre connaissance du métier et des risques. 

Un géologue a souligné que ces mines à ciel ouvert, exploitées en dépit du bon sens étaient à l'origine de glissements de terrain. Ces accidents sont donc évitables, mais aussi inévitables si rien ne change.

L'or du ministère remplacé par de la ferraille 

Comment ne pas faire le lien entre ce dramatique accident et le vol d'or et de pierres précieuses dans le coffre du ministère des Mines ? 

Dans les couloirs feutrés du pouvoir, des dirigeants sans la moindre once de morale n'hésitent pas à détourner, voire voler les rares richesses du pays à leur unique profit. Avec le temps, les simples rumeurs prennent corps. 

La disparition de 36 kg d'or et de pierres précieuses entreposés dans l'un des sièges du gouvernement n'est pas un simple fait divers. Ce dossier montre l'ampleur de la gangrène. Ce larcin est obligatoirement l'œuvre d'un ou plusieurs hommes de "confiance". Selon 2424.mg, pour masquer leur forfait, les voleurs avaient remplacé l'or par 20 kilos de ferraille. Un tour de passe-passe découvert lors de l'inventaire effectué par le nouveau directeur général des mines.