Des artistes se mobilisent pour la création d’une seconde Maison des Parents, dans l’enceinte du CHU de Saint-Pierre. Comme à Saint-Denis, elle sera destinée à accueillir les parents d’enfants hospitalisés. Reportage.
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Avenue des Topazes à Saint-Denis, à quelques virages du CHU de Bellepierre se trouve la Maison des Parents. Ouverte il y a cinq ans, cette structure accueille les parents d’enfants hospitalisés ou plus généralement les proches de patients en soins.
Huit appartements en rez-de-chaussée peuvent accueillir jusqu’à seize personnes venant en majorité des Comores et de Mayotte. Certaines viennent de secteurs enclavés de La Réunion. Grâce à l’association, certains enfants qui auraient pu se retrouver éloignés de leurs parents pendant des jours voire des semaines de soins, sont entourés. Le taux d’occupation de l’immeuble est de 100% depuis deux ans. Il n’y a pas de sélection en amont des dossiers, le premier venu est le premier servi. Ainsi, dès qu’une chambre est disponible, si une personne est en attente, elle sera contactée.
Il souligne également l’importance de cette proximité dans le maintien des soins : "Quand les parents sont présents, c’est plus facile pour l’équipe médicale de faire adhérer l’enfant, le patient, la famille aux soins, de leur expliquer les différents éléments de la maladie et de prendre les bonnes décisions". De cette manière, les durées d’hospitalisation peuvent même être réduites grâce à une meilleure connaissance pour les parents des procédures médicales qu’ils pourront effectuer eux-mêmes à la maison.
Regardez le reportage de Marie-Ange Frassati :
Les résidents de la Maison des Parents sont invités à suivre des règles afin que la vie en communauté se déroule le mieux possible. Ainsi, il y a "les heures pour le petit déjeuner, les heures de visite des amis et de la famille, la tenue des chambres, qui sont fixées", précise Osna Djaffardjee, directrice de la Maison des Parents.
De cette manière, le lieu devient un havre de paix et de réconfort. Pour Fakriat Ahmed, résidente depuis un an, la Maison des Parents est "la meilleure des associations". Cette maman d’une petite Manar âgée de sept ans et prise en charge au CHU, est venue des Comores pour que sa fille soit soignée dans les meilleures conditions possibles. Ici, Fakriat se sent "mieux, plus à l’aise, plus autonome et indépendante" que si elle avait choisi de vivre chez des membres de sa famille qui vit dans l’île. Manar quant à elle se fait des copines et ne s’ennuie pas.
Ce projet, estimé à 800 000€, est aujourd’hui à moitié financé. La Maison des Parents organisera un concert solidarité le 19 janvier prochain. Il sera orchestré par la chanteuse Audrey Dardenne afin de faire connaître l’association mais également de récolter les fonds manquants et ainsi boucler le projet.
Huit appartements en rez-de-chaussée peuvent accueillir jusqu’à seize personnes venant en majorité des Comores et de Mayotte. Certaines viennent de secteurs enclavés de La Réunion. Grâce à l’association, certains enfants qui auraient pu se retrouver éloignés de leurs parents pendant des jours voire des semaines de soins, sont entourés. Le taux d’occupation de l’immeuble est de 100% depuis deux ans. Il n’y a pas de sélection en amont des dossiers, le premier venu est le premier servi. Ainsi, dès qu’une chambre est disponible, si une personne est en attente, elle sera contactée.
Des intérêts multiples
L’avantage de cette maison est avant tout humain : il s’agit de maintenir "le lien affectif entre les parents et les enfants. Quand on est malade, qu’on a mal, qu’on est angoissé, on a besoin des proches près de soi. Les parents ont besoin de soutenir les enfants, les enfants ont besoin d’être soutenu", explique le docteur Jean-Luc Michel, chirurgien infantile et président de l'association.Il souligne également l’importance de cette proximité dans le maintien des soins : "Quand les parents sont présents, c’est plus facile pour l’équipe médicale de faire adhérer l’enfant, le patient, la famille aux soins, de leur expliquer les différents éléments de la maladie et de prendre les bonnes décisions". De cette manière, les durées d’hospitalisation peuvent même être réduites grâce à une meilleure connaissance pour les parents des procédures médicales qu’ils pourront effectuer eux-mêmes à la maison.
Regardez le reportage de Marie-Ange Frassati :
Un règlement intérieur
Les résidents de la Maison des Parents sont invités à suivre des règles afin que la vie en communauté se déroule le mieux possible. Ainsi, il y a "les heures pour le petit déjeuner, les heures de visite des amis et de la famille, la tenue des chambres, qui sont fixées", précise Osna Djaffardjee, directrice de la Maison des Parents.De cette manière, le lieu devient un havre de paix et de réconfort. Pour Fakriat Ahmed, résidente depuis un an, la Maison des Parents est "la meilleure des associations". Cette maman d’une petite Manar âgée de sept ans et prise en charge au CHU, est venue des Comores pour que sa fille soit soignée dans les meilleures conditions possibles. Ici, Fakriat se sent "mieux, plus à l’aise, plus autonome et indépendante" que si elle avait choisi de vivre chez des membres de sa famille qui vit dans l’île. Manar quant à elle se fait des copines et ne s’ennuie pas.
Une nouvelle structure à Saint-Pierre
D’ici 2020, l’association va ouvrir une seconde Maison des Parents, à Saint-Pierre, dans l’enceinte même du CHU Sud. Il n’existe en effet aujourd’hui pas de structure d’accueil sur le bassin sud pour accueillir les parents d’enfants hospitalisés. Cette nouvelle structure pourra elle aussi accueillir jusqu’à 16 personnes.Ce projet, estimé à 800 000€, est aujourd’hui à moitié financé. La Maison des Parents organisera un concert solidarité le 19 janvier prochain. Il sera orchestré par la chanteuse Audrey Dardenne afin de faire connaître l’association mais également de récolter les fonds manquants et ainsi boucler le projet.