Dans les hauts de Saint-Louis, à la Plaine-des-Makes, Jean-Hugues Picard cultive la salade. Avec les fortes pluies, la moitié de sa production a été détruite. Le maraîcher tente de rester stoïque mais le découragement est palpable.
A 1000 mètres d'altitude. Au lieu-dit Bon accueil. Sur le plateau de la Plaine des Makes. Les rangs de salades de Jean-Hugues Picard s'étirent sur un hectare. Depuis 6h30 ce mardi, l'agriculteur et ses ouvriers sont à courbés dans les champs. Objectif: planter 12 000 pieds de salades dans la journée.
"Sans grand espoir..." confie Jean-Hugues Picard, car "s'il y a du soleil, les salades seront cuites par la chaleur. Si la pluie se maintient, les nouveaux plants vont pourrir comme le reste de ma production... ". Un constat terrible, car l'accumulation de pluies a entraîné une perte sèche pour le maraîcher.
Une récolte détruite à plus de 40% !
"Une récolte détruiite à plus de 40% ! Et ce n'est pas fini... " déplore-t-il en montrant les salades rabougries. Gorgées d'eau à l'extrême. Invendables. Les plus belles, prêtes à être récoltées et donc plus résistantes en apparence, ne sont pas mieux loties en réalité. Elles sont assaillies par "la rouille", un champignon qui se développe en terrain... humide.
L'agriculteur ne cache pas son découragement. Sa colère aussi. "Les gens dénoncent l'augmentation du prix des salades, il ne se rendent pas compte de ce que cela repésente pour nous sur le terrain" lâche Jean-Hugues Picard dépité.
Le reportage d'Isabelle Allane et de Daniel Bénard
Toute une récolte qui tombe à l'eau, ce sont des heures et des heures de travail perdues. L'absence de bénéfices et des perspectives peu encourageantes pour l'avenir. Car mauvais temps ou pas, le travail doit se poursuivre pour l'entretien des exploitations. Dans l'attente de jours meilleurs. Plus propices à de bonnes récoltes de salades.