La nouvelle organisation du marché forain de Saint-André ne fait pas du tout l'unanimité. Le retour à un format adapté au contexte sanitaire ne passe pas du côté des exposants, en raison de la diminution drastique du nombre de stands.
•
A Saint-André, ce vendredi, une soixantaine d’exposants n’ont pas pu travailler sur le marché forain, comme ils le font habituellement. Et cela à cause de la nouvelle organisation mise en place par la mairie, à la demande de la sous-préfecture de Saint-Benoît. Cette dernière avait en effet adressé un courrier à la municipalité, le 24 novembre dernier, afin que le marché s’adapte au nouveau protocole sanitaire régional dès ce vendredi 4 décembre.
Un protocole déjà mis en place dans plusieurs communes de l’île, comme par exemple à Saint-Denis. Et si les mesures de réorganisation passent par la mise en place d’un sens de circulation, la mise à disposition de gel hydro-alcoolique ou encore la présence de policiers municipaux, il en est une qui ne passe pas du tout à Saint-André.
Regarder le reportage de Réunion La 1ère :
Ce dernier estime que la mesure est synonyme d’une perte de revenus de l’ordre "de 50 à 60 %" pour les bazardiers concernés. "Ça a été décidé trop vite", regrette quant à lui Jacquemin Souprayen, forain depuis quarante ans qui envisage d’arrêter son activité l’année prochaine. "Les bazardiers sont toujours les boucs émissaires. On ne fait jamais rien pour nous défendre nous et les petits planteurs !"
La mairie de Saint-André qui dit comprendre la colère des exposants indique avoir réalisé un sondage auprès des forains, en amont de cette réorganisation, afin de proposer deux dates de marché sur la semaine. Les résultats ont montré que 98% d’entre eux ne souhaitaient pas de flexibilité des jours de marché.
Un nouveau sondage sera réalisé prochainement. L’objectif, conclut la municipalité, est de trouver le format adapté et le moins contraignant pour l’ensemble des forains.
Un protocole déjà mis en place dans plusieurs communes de l’île, comme par exemple à Saint-Denis. Et si les mesures de réorganisation passent par la mise en place d’un sens de circulation, la mise à disposition de gel hydro-alcoolique ou encore la présence de policiers municipaux, il en est une qui ne passe pas du tout à Saint-André.
Regarder le reportage de Réunion La 1ère :
Saint-André : la municipalité revoit l’organisation du marché forain
"Ça a été décidé trop vite"
Le nombre de stands des exposants a en effet été réduit de façon considérable, passant de 136 à 65. C’est deux fois moins de place pour les bazardiers qui font part aujourd’hui de leur colère. "Les petites entreprises sont en train de souffrir, lance Bertrand, un professionnel qui a, lui, eu droit à un emplacement. Il y a des personnes qui ont des conteneurs et des chambres froides plein de fruits chez eux parce qu’ils n’ont pas eu de place aujourd’hui".Ce dernier estime que la mesure est synonyme d’une perte de revenus de l’ordre "de 50 à 60 %" pour les bazardiers concernés. "Ça a été décidé trop vite", regrette quant à lui Jacquemin Souprayen, forain depuis quarante ans qui envisage d’arrêter son activité l’année prochaine. "Les bazardiers sont toujours les boucs émissaires. On ne fait jamais rien pour nous défendre nous et les petits planteurs !"
"Satisfaire le plus grand nombre"
Du côté de la municipalité, on explique que la priorité a été donnée aux forains de Saint-André. "On a fait en sorte qu’il y ait un noyau d’exposants saint-andréens et on réfléchit à un roulement pour les exposants des villes limitrophes ou des villes plus lointaines", confirme Anita Goumane au cabinet du maire de Saint-André. "On sait que cette année a été très difficile pour les exposants surtout en cette fin d’année. On essaie de réfléchir à toutes les solutions possibles pour satisfaire le plus grand nombre".La mairie de Saint-André qui dit comprendre la colère des exposants indique avoir réalisé un sondage auprès des forains, en amont de cette réorganisation, afin de proposer deux dates de marché sur la semaine. Les résultats ont montré que 98% d’entre eux ne souhaitaient pas de flexibilité des jours de marché.
Un nouveau sondage sera réalisé prochainement. L’objectif, conclut la municipalité, est de trouver le format adapté et le moins contraignant pour l’ensemble des forains.