Les premiers travailleurs indiens engagés ont débarqué dans l'île sœur le 2 novembre 1834. Cette date est historique. Elle est célébrée, tous les ans à Maurice où elle ne laisse personne indifférent. La communauté tamoule réunionnaise se sent concernée par ce devoir de mémoire.
C'est le 186ème anniversaire de l'arrivée des premiers engagés venus d'Inde à l'île Maurice écrit Défimédia. Sans être extralucide, cette date anniversaire correspond approximativement, à l'arrivée des premiers travailleurs tamouls dans les plantations réunionnaises. Selon les écrits, les bateaux qui les acheminaient auraient accosté en 1833. Une convention a officialisé ce marché signé entre la France et la Grande-Bretagne pour exporter cette main d'œuvre bon marché, destinée à remplacer les esclaves.
Un contrat de travail est censé délimiter les contours de l'engagisme qui promettait une vie meilleure...
Si avec le temps, les stigmates des maltraitances et de l'exploitation se sont effacées, on ne peut pas nier que cette page est l'une des plus sombres de l'histoire nos îles. Ce n'est pas la période de l'esclavage, du code noir et des assassinats d'humains considérés comme de la marchandise, mais il s'en approche et parfois même, il s'en inspire. Très longtemps après l'abolition de l'esclavage, des bateaux viennent de Madagascar ou des Comores. Il faudra attendre des décennies pour que ce commerce contraire aux droits minimums de l'homme, cessent enfin.
Ce devoir de mémoire, si souvent évoqué pour d'autres drames dans le monde, vaut pour l'engagisme. Si les travailleurs indiens bénéficient, selon les écrits d'une certaine protection, les Comoriens et les Malgaches restent des esclaves. Ils ont été capturés dans les villages et vendus à des marchands français. Napoléon III va même autoriser, en 1856, le "rachat d'esclaves" dans des pays où cette pratique n'a pas été éradiquée. Afin de moraliser ce "commerce" abominable, on demande aux "propriétaires" de signer une garantie d'affranchissement pour sa nouvelle "acquisition", précise L'encyclopédie de l'histoire de l'Europe.
L'engagisme et le recours à cette main d'œuvre par la France dans ses colonies seront à l'origine de fortes tensions avec la Grande-Bretagne et le Portugal qui s'y opposent. Les Portugais ont abandonné l'engagisme en 1887 au Mozambique et les Britanniques quelques années plus tard, avant le début de la Première Guerre mondiale. La France va recourir à cette pratique jusqu'en 1933. C'est à La Réunion qu'arrive le dernier bateau en provenance de l'Inde.
Un contrat de travail est censé délimiter les contours de l'engagisme qui promettait une vie meilleure...
Si avec le temps, les stigmates des maltraitances et de l'exploitation se sont effacées, on ne peut pas nier que cette page est l'une des plus sombres de l'histoire nos îles. Ce n'est pas la période de l'esclavage, du code noir et des assassinats d'humains considérés comme de la marchandise, mais il s'en approche et parfois même, il s'en inspire. Très longtemps après l'abolition de l'esclavage, des bateaux viennent de Madagascar ou des Comores. Il faudra attendre des décennies pour que ce commerce contraire aux droits minimums de l'homme, cessent enfin.
Le dernier bateau d'engagés arrive à La Réunion en 1933
Ce devoir de mémoire, si souvent évoqué pour d'autres drames dans le monde, vaut pour l'engagisme. Si les travailleurs indiens bénéficient, selon les écrits d'une certaine protection, les Comoriens et les Malgaches restent des esclaves. Ils ont été capturés dans les villages et vendus à des marchands français. Napoléon III va même autoriser, en 1856, le "rachat d'esclaves" dans des pays où cette pratique n'a pas été éradiquée. Afin de moraliser ce "commerce" abominable, on demande aux "propriétaires" de signer une garantie d'affranchissement pour sa nouvelle "acquisition", précise L'encyclopédie de l'histoire de l'Europe.
L'engagisme et le recours à cette main d'œuvre par la France dans ses colonies seront à l'origine de fortes tensions avec la Grande-Bretagne et le Portugal qui s'y opposent. Les Portugais ont abandonné l'engagisme en 1887 au Mozambique et les Britanniques quelques années plus tard, avant le début de la Première Guerre mondiale. La France va recourir à cette pratique jusqu'en 1933. C'est à La Réunion qu'arrive le dernier bateau en provenance de l'Inde.