La montée des eaux devient un sujet depréoccupation pour l’île sœur. Nos voisins bénéficient d’une île moins accidentée que La Réunion, avec des plages plus étendues et de nombreuses infrastructures hôtelières, pieds dans l’eau. Ces atouts indéniables deviennent le talon d’Achille.
Combien de paillotes et de terrasses inondées, de chaises, de tables et de transats emportés par la houle générée par Freddy ?
L’Association des hôteliers et restaurateurs de l’île Maurice n’a pas encore toutes les données des dégâts occasionnés et le décompte global, risque de prendre quelques jours.
Les hôtels effacent les traces
Individuellement, les gestionnaires des établissements sont plus précis. La direction de l’hôtel Ambre, route de Palmar, confirme que la plage a été touchée par les vagues de Freddy écrit L’Express de Maurice : "Une partie de la plage a été endommagée par les fortes marées causées par le cyclone. Nos équipes sont sur le terrain et effectuent en ce moment même (NDLR : mardi) un nettoyage. Nous sommes confiants que cette partie de plage sera remise sur pied dans les prochains jours. Le reste de la plage sera de nouveau praticable d’ici cet après-midi (NDLR : mercredi)", précise la direction de Sunlife.
En clair aujourd'hui, jeudi 23 février 2023, le retour à la normale est déjà une réalité, mais est-ce suffisant ?
Les hôtels en bord de plage vont reculer
L’île Maurice dont l’économie dépend pour une part du tourisme va devoir s’adapter. Les structures hôtelières seront obligées de renoncer à s’installer avec les pieds dans l’eau. Le changement climatique va générer des cyclones et des dépressions potentiellement plus puissants. Les houles cycloniques passées ont déjà abîmé le littoral. Les futures déferlantes risquent d’emporter les plages.
Défimédia a invité des spécialistes des questions environnementales et géologiques de l’île Maurice à débattre de cette question. En conclusion, Fabrice David, ingénieur en environnement et député, a résumé l’avis des spécialistes : "L’aménagement des zones côtières est à revoir et l’évacuation des zones actuellement habitables sur la côte deviendra un sujet important à l’avenir".