Maurice : l'employée étrangère aurait dû abandonner ses filles, contre sa liberté

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Une plainte a été déposée au ministère du Travail de l’île Maurice. Le directeur d’une usine qui emploie une Bangladaise, aurait demandé à son employée, de lui confier ses deux filles mineures pour être libre de partir. Le président du syndicat des travailleurs de l’industrie textile et des industries connexes a été alerté par des témoins.

L’esclavage moderne demeure un fléau en 2023. Le ministère du Travail de l’île Maurice vient d’être saisi d’une plainte à l’encontre du patron d’une usine de la Tour-Koenig.

Selon le syndicaliste Fayzal Ally Beegun, l’homme aurait exigé d’une employée bangladaise, si elle voulait rentrer dans son pays, de lui abandonner sur place ses deux filles : "C’est un employé de cette usine qui m’a informé de cette situation. Il s’agit de l’histoire d’une mère de famille, actuellement à Maurice avec ses deux filles. La mère est malade et doit retourner dans son pays le plus rapidement possible", écrit L’Express de Maurice, "le directeur de l’entreprise aurait envisagé de la renvoyer, mais il aurait demandé quelque chose en échange… Que les deux filles restent avec lui."

Désormais, le dossier est entre les mains du ministère du Travail qui pourrait transmettre l’affaire à la justice.

Les fillettes sont encore mineures


Suite à cette menace du directeur de l’usine, la mère a disparu avec ses deux fillettes. Si les investigations confirment la gravité des faits allégués, l’image de l’île Maurice sera inévitablement ternie auprès des travailleurs étrangers susceptibles de venir, explique le président du syndicat des travailleurs de l’industrie textile et des industries connexes : "Le pays a déjà une mauvaise réputation en raison de cette usine depuis l’allégation de viol perpétré sur une jeune bangladaise en 2021. Des messages circulent déjà sur les réseaux sociaux et dans des cercles spécifiques, appelant au boycott de notre pays en raison du manque de suite donné à cette affaire d’allégation de viol."

Afin de faire toute la lumière sur ces dossiers, le syndicaliste demande au ministre du Travail de peser de tout son poids pour enquêter sur les abus dénoncés par les salariés étrangers de cette usine.