Maurice : l'enquête, sur le naufrage du Prince à Saint-André, relancée

L'enquête, concernant le naufrage du hors-bord Prince en juin 2020 à Saint-André, n'est pas refermée. Les services d'investigation de l'île Maurice viennent d'auditionner le rescapé et s'apprêtent à entendre le propriétaire de la vedette. Ils ont relevé des incohérences dans leurs versions.  
Le 18 juin 2020, des promeneurs découvrent un hors-bord échoué sur la plage de galets de Saint-André. Des paquets de cigarettes sont répandus sur le sol autour de l'épave. 

L'immatriculation de l'embarcation permet d'apprendre qu'elle vient de Maurice. Elle a quitté l'île sœur dans la nuit du 15 au 16 juin 2020 avec deux skippers. Arnaud-Kinsley Bhawaneedin et Jason-Christopher Louis. Les deux amis, âgés de 24 ans, se connaissent depuis l'enfance. Ils sont originaires de Bel-Ombre, comme le propriétaire de la vedette.
 

Le rescapé est de retour à Maurice depuis septembre


Le mardi 23 juin 2020, alors que les recherches des forces de l'ordre réunionnaises, pour retrouver les occupants du bateau, sont infructueuses, Arnaud-Kinsley Bhawaneedin se rend chez les gendarmes. 

Il erre depuis quatre jours dans l'Est. Il ne sait plus quoi faire. Il est perdu ! 
La justice réunionnaise, faute de preuves, ne peut pas retenir le rescapé. Il est donc raccompagné vers son pays, trois mois après le tragique accident. Jason-Christopher Louis est, toujours, porté disparu !
 

Des explications pas franchement convaincantes


Là, une enquête est ouverte afin de comprendre pourquoi deux Mauriciens ont pris le risque de se rendre à La Réunion sur un hors-bord dans des conditions de mer très difficiles. La covid-19 aidant, le dossier a été relayé au seond plan par les inspecteurs mauriciens. Cependant, malgré la crise sanitaire, ils ne renoncent pas et ont demandé aux services compétents de retracer le parcours téléphonique du rescapé, du disparu et du propriétaire du Prince. Cette analyse démontre des incohérences entre la version des suspects et les faits. 

Les deux hommes, toujours en vie, affirment qu'ils sont restés silencieux pour des raisons techniques. Ils ne pouvaient pas alerter les secours, faute de réseau. Pourtant, au moins, un appel a été tracé entre le skipper et le propriétaire du hors-bord. La liaison téléphonique date de la nuit du 15 au 16 juin 2020 écrit Le Mauricien. Reste à définir la teneur de cette discussion. L'enquête continue...